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Les articles suivants sont les articles qui étaient présents sur le site du CPC avant sa rénovation

Cédric Kassongo et Bruno Bouhi à l’affiche à Versoix

Cédric Kassongo (super-léger) et Bruno Bouhi (mi-lourd) sont à l’affiche du meeting du samedi 17 mai prochain à Versoix. Ce jour-là auront lieu les championnats romands (écoliers, juniors, élite) organisés par Aleksandr Uzunov et le Boxing Club Versoix dès 13 heures (pesée et visite médicale dès 09h00 à la salle communale) avec les finales prévues dès 19 heures.

Pour étoffer le programme de la soirée, trois combats professionnels ont été conclus avec notamment la Genevoise Ornella Domini, championne d’Europe des poids welters depuis novembre dernier, et deux des trois pros du Club pugiistique de Carouge qui n’ont plus boxé en compétition depuis six mois.

Pour Cédric (6 succès, 2 nuls, 1 défaite), victime fin février d’une fracture d’une côte en sparring avec Kinigamazi, il s’agit d’un nouveau combat de rentrée. Cet incident de parcours a stoppé une nouvelle fois son ascension alors qu’après deux années de galère (ruptures des tendons d’Achille aux deux chevilles, à droite en 2011, à gauche en automne 2012 alors qu’il venait de rejoindre le CPC !) il était reparti sur de nouvelles bases. Le 29 septembre 2013, en effet, il avait battu à Porrentruy le coriace Portugais Rui Briceno au terme d’un magnifique combat, puis en novembre le Serbe Mladen Zivkov à Genève.

Désormais il n’y a plus de temps à perdre pour Cédric (27 ans) qui doit confirmer qu’il n’a rien perdu de ses qualités techniques et de la condition phyisique que Giorgio Costantino s’efforce de lui donner à chacun de ses entraînements. Mais qui doit aussi se discipliner sur le ring et se montrer efficace face au Roumain Basile Vasilu (4 succès, 10 défaites). Il en va de son avenir et de sa crédibilité en tant qu’espoir de la boxe suisse. Le combat est prévu en 6×3’.

Il est aussi acquis que Cédric disputera un autre combat le samedi 31 mai à Martigny dans le cadre du meeting du Boxing Club d’Octodure avant d’être l’une des têtes d’affiche de la grande soirée du CPC le vendredi 21 novembre à la salle des fêtes de Carouge.

Quant à Bruno (2 succès, 2 défaites), il sera opposé en 4×3’ à 78 kilos au même adversaire qu’il avait dominé aux points à Porrentruy, le Bosniaque Fadil Pasalic (1 succès, 1 défaite).

Bertrand Duboux, 7.5.2014

Kinigamazi bloqué à la frontière ukrainienne

Combat de Kiev annulé !

C’est une mauvaise nouvelle qui nous est parvenue de Kiev par la voix de l’entraîneur Giorgio Costantino : il n’y aura pas de combat pour Patrick Kinigamazi ! Pour une question de visa, le champion de Suisse des poids légers est bloqué depuis mercredi soir à l’aéroport et ne peut entrer en Ukraine ! Par conséquent le combat prévu vendredi 14 mars contre l’espoir ukrainien Oleg Malinovskiy, invaincu en 11 combats, est annulé.

Un contretemps aux conséquences regrettables pour Patrick Kinigamazi (30 ans) qui n’a plus boxé depuis mai 2013 et qui avait besoin de ce combat pour retrouver le rythme de la compétition et relancer sa carrière. Il attendait d’ailleurs beaucoup de cet affrontement après s’être astreint à un dur entraînement depuis deux mois.

Etabli à Genève depuis 1998, soit depuis seize ans, Patrick Kinigamazi a conservé sa nationalité rwandaise. Il semble qu’il y ait eu incompréhension et mésentente entre son ambassade et lui, d’où ce couac pour un problème de visa manquant sur son passport. Une situation navrante pour toutes les parties et que les organisateurs n’ont pas réussi à régulariser vis-à-vis des autorités ukrainiennes.

La petite délégation du CP Carouge, frustrée par la tournure des événements, sera de retour à Genève samedi dans l’après-midi.

Bertrand Duboux

Resp. comm CPC 13.3.14

Un combat à Kiev pour Patrick Kinigamazi !

A défaut de pouvoir boxer en Suisse, faute d’offres de la part d’organisateurs frileux et en voie de disparition, Patrick Kinigamazi rencontrera l’espoir ukrainien invaincu Oleg Malinovskiy (25 ans) le vendredi 14 mars prochain à Kiev, à condition que les graves troubles politiques qui secouent la capitale depuis plus de deux mois lui en laissent la possibilité. Un pari sur l’avenir pour le champion de Suisse des poids légers (22 combats, 20 succès) qui, depuis plusieurs mois, attend désespérément de pouvoir disputer un combat pour une ceinture internationale, comme l’avait fait (et réussi) le super-moyen Sofiane Sebihi en février 2011 à Florence. Mais un pari qui est aussi un défi pour le sociétaire du Club pugilistique de Carouge face à un jeune boxeur fausse-garde qui n’a jamais connu la défaite en 11 combats (3 succès avant la limite), mais aussi à des juges et un arbitre tous ukrainiens.

Après huit ans de carrière au CP Carouge, Patrick Kinigamazi (30 ans) a pour lui une solide expérience du ring. Il a déjà connu quelques confrontations musclées notamment face à l’Espagnol Encarnacion, au Mexicain Salinas, au Hongrois Nagy et au Français Cornu qui l’avait durement secoué, à Martigny. Sa progression avait été stoppée ces dernières saisons par deux échecs aux points face au Nordiste Guillaume Frénois, en novembre 2011, et Cornu justement, en décembre 2012. Affecté par le décès de ses parents et des ennuis familiaux, la tête ailleurs à cette époque, il avait subi ces revers comme une humiliation difficile à évacuer.

Désormais cette opportunité de combattre à Kiev (l’évolution politique le permettra-t-elle ?) s’annonce comme un nouveau départ, pour Patrick qui affiche un moral tout neuf et une motivation retrouvée. Remis en confiance, le professionnel genevois a oublié ses déboires et a subi, avec un nouvel état d’esprit, l’entraînement très poussé que lui a imposé ces derniers temps Giorgio Costantino, notamment des séances de sparring avec ses camarades de club Bruno Bouhi et Cédric Kassongo, lequel souffre d’ailleurs actuellement d’une côte fêlée qui l’oblige à une pause d’un bon mois !

Le combat contre Malinovskiy est prévu en 10 rounds, à la limite des super-plume (58,967 kg). Un atout pour Kinigamazi qui n’a jamais été très à l’aise dans les premières reprises et qui, avec l’âge, s’affirme surtout dans la durée et la difficulté. Un avantage à exploiter, avec un mental renforcé par les épreuves personnelles qu’il a connues ces dernières saisons. Mais il sait aussi qu’il n’est jamais facile d’enlever le décision à l’étranger, à moins de conclure avant la limite…

Bertrand Duboux, 22.2.14

Ce samedi, 30 novembre à 1430 il y aura un interclub contre Yamabushi

Bonsoir a tous,

Ce samedi, 30 novembre à 1430 il y aura un interclub contre Yamabushi au Centre Culturel et Sportif des Libellules Chemin du Château-Bloch 1, 1219 Aïre le Lignon.

Vous êtes tous cordialement invités de soutenir nos 4 boxeurs:

Henry GREMAUD 69kg vs Vadim AGAEV 69kg

Laurent DELMENTON 75kg vs Kevin VUILLE 75kg

Mehdi KANG 84kg vs Amran MAGHOKODOVITCH 83kg

1 combat en attente de confirmation :

Eddy THIERSTEIN 64kg vs Joran BOVAY 64kg

Salutations sportives,

Roman

cedric_ramada

Nouvelle victoire de Cédric Kassongo

Malgré une épaule droite douloureuse, qui le handicape et l’empêche de donner sa pleine puissance (un souci pour le futur), Cédric Kassongo (26 ans) a poursuivi victorieusement sa marche en avant, à l’hôtel Ramada Encore, à Genève, en dominant nettement aux points le Serbe Mladen Zivkov en six rounds. Un succès attendu face à un adversaire modeste mais expérimenté (19 combats, 5 succès, 14 défaites) qui n’a fait que subir les attaques soudaines et inspirées du super-léger genevois, sans pour autant céder à la résignation.

Tout au long d’un affrontement rapide et plaisant, Kassongo a fait admirer sa vitesse de bras et ses magnifiques qualités techniques qui ont souvent surpris et débordé Zivkov. Ses séries appuyées ont amené le Serbe au point de rupture à plus d’une reprise, sans toutefois que l’espoir du Club pugilistique de Carouge ne puisse conclure avant la limite, comme on le pressentait à la fin des 4ème 5ème et 6ème rounds.

Il a fallu que Zivkov s’emploie à fond pour résister dès les premiers échanges à la pression. Cédric préparait ses assauts par de petites touches en jabs avant de lancer ses offensives. A la fin du 2ème round, Zivkov était déjà durement touché en gauche-droite. Dès lors il se cantonnait dans un rôle plutôt défensif, cherchant surtout à contrer par des frappes lourdes mais Kassongo faisait admirer son sens de l’esquive et ses remises.

Durement secoué au 4ème round par des directs et des crochets des deux mains, Zivkov flottait dangereusement. Il était acculé, malmené par Cédric mais évitait le pire, comme au 5ème round où le traitement de choc se poursuivait. Touché sous tous les angles, le Serbe conservait néanmoins sa garde serrée et le gong le sauvait. Il misait alors sur le contre dans les dernières minutes et cherchait à placer sa droite, mais Cédric, par sa mobilité et sa boxe plus variée, maintenait la pression et le dominait nettement, tout en laissant un sentiment d’inachevé à l’entraîneur Giorgio Costantino.

Il a montré de belles choses, a dit Giorgio. Mais il lui reste à progresser encore, notamment sur le plan physique et en précision. Cédric est sur la bonne voie mais il a encore des lacunes. Ca prend du temps à corriger tout ça !

Une belle démonstration néanmoins (60-54 pour les trois juges Claudine Pascale, Armin Bracher et Beat Hausamann) qui permet à Cédric Kassongo de porter son crédit à six victoires, deux nuls et une défaite désormais. Je suis encore perturbé sur le plan du rythme, a avoué Cédric. Mais c’est déjà mieux que la dernière fois. Je bouge plus sur le ring et j’ai réussi à évacuer le stress et à faire le combat. Mais il y a encore à travailler.

Quant à Mohammed Belkacem (35 ans le 19 janvier prochain), il a quitté la carrière sur une ultime victoire face au Français Gabriel Lecrosnier (81,200 kg). Un affrontement à sens unique devant un Normand (qu’Yves Studer a précédemment battu à deux reprises) passé des poids moyens aux lourds-légers et dont le mérite principal est de n’avoir cédé qu’aux points en huit reprises !

Désormais un autre combat l’attend, plus poignant et émouvant, celui de son jeune fils Soltan lourdement handicapé. Courage, Momo.

Bertrand Duboux

Cedric

Un combat à Genève pour Cédric Kassongo

Le 9 novembre à l’hôtel Ramada Encore

Après avoir récupéré de son magnifique mais très dur combat de rentrée, le 28 septembre, à Porrentruy, face au Portugais Briceno, Cédric Kassongo sera opposé en 6×3 au Serbe Mladen Zivkov le samedi 9 novembre à Genève dans le cadre du championnat d’Europe féminin organisé à l’hôtel Ramada Encore par le Boxing Club et qui opposera la Genevoise Ornella Domini à l’Italo-Belge Sabrina Giuliani.

Pour Cédric (26 ans), il s’agit d’un combat bienvenu et inespéré. Car l’espoir du Club pugilistique de Carouge (5 succès, 2 nuls, 1 défaite) doit rattraper le temps perdu suite à des blessures à répétition. Bien reparti désormais, il a besoin de ring et de retrouver le rythme de la compétition pour reprendre son ascension et confirmer les belles qualités entrevues à plusieurs reprises avant que sa carrière ne soit stoppée, en décembre 2010, par le Bernois Ciano (défaite aux points) et surtout par deux ruptures des tendons d’Achille !

Repris en main par l’entraîneur Giorgio Costantino depuis son arrivée au CP Carouge, en automne 2012, le talentueux Kassongo a prouvé en Ajoie qu’il était bien de retour désormais avec ses ambitions intactes. Il devra le confirmer face au modeste mais expérimenté Mladen Zivkov (19 combats, 14 défaites, 5 succès dont deux victoires toutefois lors de ses quatre derniers combats).

B.Duboux 23.10.13

Belle pub pour le CP Carouge !

Superbe Kassongo à Porrentruy

Bouhi aussi victorieux

Après deux ans et demi d’interruption pour cause de blessures à répétition (rupture du tendon d’Achille aux deux chevilles), Cédric Kassongo (26 ans) a repris victorieusement le cours de sa carrière au Tennis couvert d’Ajoie, à Porrentruy, et a enthousiasmé les quelque 1’600 spectateurs de la Nuit des sports de combat. Un retour sur le ring réussi et très remarqué face au Portugais Rui Briceno (26 ans), qui s’est révélé un adversaire coriace et de grande qualité, à la frappe redoutable malgré peu de références en boxe anglaise (il pratique surtout la boxe pieds-poings). Il a d’ailleurs fallu que l’espoir du Club pugilistique de Carouge (5 succès, 2 nuls, 1 défaite) serre les dents jusqu’au bout pour s’imposer aux points 58-57 sur le bulletin du juge-arbitre unique Fabian Guggenheim après six reprises d’une grande intensité. Une victoire magnifiquement acquise par le talentueux Kassongo, même si elle l’a été de justesse (1 point) au terme assurément de l’un des plus beaux combats disputés en Suisse ces dix dernières années !

Sérieusement bousculé dès la première reprise, le super-léger genevois (63,5 kg) a fait pencher la balance en sa faveur dans le dernier round grâce à un forcing spectaculaire qui témoigne de l’excellent travail de préparation physique effectué depuis plusieurs semaines avec son nouvel entraîneur, Giorgio Costantino. Jusqu’alors l’affrontement avait été équilibré et très serré. Appelé en dernière minute après le forfait des deux Français annoncés, Mickael Lacombe puis Bibi Ondoua, Rui Briceno s’est révélé d’entrée comme un redoutable frappeur. Ses terribles crochets des deux mains et son style agressif ont surpris Kassongo qui a dû faire appel à ses qualités d’esquiveur pour éviter le pire.

Dès le 2ème round, le combat tournait à un duel de puncheurs. Averti du danger, Kassongo n’avait pas droit à la moindre erreur de défense. Il durcissait alors ses frappes et ses qualités techniques, sa boxe instinctive et variée lui permettaient à son tour de toucher le Portugais par un uppercut du droit et une attaque en gauche-droite qui le remettaient à égalité.

Très entreprenant, Briceno maintenait par ses crochets et uppercuts une pression terrible sur Kassongo qui déclenchait à son tour de belles attaques, avant de rompre et de faire admirer ses esquives au public enthousiasmé. Un combat plein de suspense. Au fil des minutes, le Genevois, très concentré, prenait toutefois un léger ascendant sur le farouche Portugais qui ne lâchait rien et avançait constamment. Mais au 5ème round, celui-ci était contré et se faisait ensuite secouer durement par des directs du gauche très appuyés.

Un match épique où les deux rivaux évoluaient sur le fil du rasoir. Jusqu’au coup de gong final l’incertitude règnera avant que Kassongo soit désigné vainqueur d’un très bel affrontement après avoir livré le meilleur match de sa jeune carrière. Un très dur combat de rentrée et une décision méritée, même si la défaite est amère pour le Portugais qui a fait passer des moments de doute dans le camp genevois.

Ce nouveau succès plein de promesses d’avenir permet à Cédric Kassongo, qui restait sur sa seule défaite (aux points, face au Bernois Ciano en décembre 2010), de retrouver confiance en ses moyens et de se relancer superbement devant un public jurassien comblé.

Idem pour le mi-lourd Bruno Bouhi (2 succès, 2 défaites), vainqueur aux points du solide Fadil Bazalik (58-55). Un succès acquis dans la douleur pour l’autre sociétaire du CPC, durement secoué au premier round par la force de frappe du néo-professionnel bosniaque. Après avoir récupéré durant la pause, Bouhi (28 ans) s’est toutefois bien repris et a pu refaire progressivement son retard malgré la belle résistance de Bazalik. Celui-ci a décliné physiquement à partir de la mi-combat et Bouhi, plus actif, a pris petit à petit l’ascendant. Il a mieux lâché ses coups, notamment ses directs du droit, mais sans pouvoir conclure un affrontement qui a tourné nettement à son avantage sur la fin. A la cinquième reprise, Bazalik a même été compté « huit » sur un coup au flanc.

Après un début de carrière raté aux Etats Unis en 2011 (deux défaites), Bruno Bouhi a stoppé l’hémorragie et ajouté un deuxième succès à celui de février dernier à Carouge (ko 1er face au Hongrois Molnar).

Porrentruy, Tennis couvert d’Ajoie :

Professionnels.- Mi-lourds (6×3) : Bruno Bouhi (CP Carouge) bat Fadil Bazalik (Bosnie) aux points (58-55). – Super-légers (6×3) : Cédric Kassongo (CP Carouge) bat Rui Briceno (Portugal) aux points (58-57).

Bertrand Duboux/29.9.13

Rentrée des classes pour Kassongo et Bouhi

Il faut savoir gré à Farid Remini, ex-champion d’Europe de kick-boxing, d’avoir accepté deux boxeurs du Club Pugilistique de Carouge au programme de son meeting des sports de combats, le 28 septembre prochain, à Porrentruy. En Suisse romande, les opportunités de monter sur le ring sont rares pour les professionnels de la boxe anglaise et l’occasion est ainsi offerte à Cédric Kassongo (super-léger) et Bruno Bouhi (mi-lourd) de retrouver le rythme de la compétition, en espérant que d’autres rendez-vous leur seront proposés dans le courant de la saison.

Pour Cédric Kassongo, il s’agit ni plus, ni moins qu’un nouveau départ de carrière après deux ans et demi loin du ring, soit depuis sa défaite aux points face au Bernois Ciano le 26 décembre 2010 ! A trop vouloir miser uniquement sur ses qualités techniques, à court de condition physique ce soir-là, le jeune et talentueux super-léger genevois s’était battu lui-même… Par la suite, son instabilité et des blessures à répétition ont stoppé sa progression, notamment deux ruputures des tendons d’Achille : cheville gauche en 2011, sans suivi médical approprié, puis cheville droite en novembre 2012 alors qu’il venait de rejoindre les rangs du CP Carouge.

Entraîné désormais par Giorgio Costantino, Cédric a repris avec sérieux sa préparation en février 2013. Progressivement, puis plus intensivement de façon à « récupérer » le retard accumulé depuis ses débuts professionnels à l’ASB Châtelaine (aujourd’hui Ring Star Vernier) en 2007. Conscient de ses possibilités mais aussi de ses lacunes, il a accepté de souffrir comme jamais encore afin de rattraper le temps perdu et de retrouver le chemin du succès. Un pari sur l’avenir que le petit doué genevois, fils de Mousse Moukandjo, le fameux poids moyens des années 1970, est seul à pouvoir réussir à condition de respecter enfin, à 27 ans, les sacrifices et la discipline, bref les contraintes exigées par la haute compétition.

« Depuis deux mois, on a fait un gros travail foncier de préparation, mais aussi pas mal de sparring-partner, révèle Giorgio Costantino. Cédric a bien travaillé. Cette fois, il en veut ! Mais il n’était pas habitué à tant d’intensité d’entraînement et on voit qu’il a une fatigue musculaire. Mais on va le laisser bien récupérer et il sera prêt pour le 28 ».

Avec seulement sept combats en cinq ans (4 succès, 2 nuls, 1 défaite), Cédric Kassongo (64 kg) est un athlète neuf sur le plan physique. Un atout qui peut jouer en sa faveur pour autant qu’il puisse évoluer sur un rythme élevé et puisse imposer son style spectaculaire, fait d’attaques et de remises foudroyantes en crochets et uppercuts, mais aussi d’esquives et de mouvements de jambes qui en font un artiste du ring, souple et mobile. Un véritable félin, comme l’avait reconnu Jean-Claude Bouttier en personne, en 2009 à Montreux. « Mon gars, t’as de l’or dans les poings ! Mais toi seul es responsable de ta carrière. A toi de savoir ce que tu veux en faire ! » lui avait dit l’ex-challenger mondial.

Désormais il n’y a plus de temps à perdre pour Cédric qui doit prouver à Porrentruy qu’il a retrouvé son meilleur niveau face au Français Bibi Ondoua, lequel remplace Mickael Lacombe, forfait pour manque de préparation ! Au contraire, le coriace Ondoua (27 ans) est très actif depuis ses débuts pros en avril 2011. Il compte déjà dix combats (6 succès, 4 défaites) et reste sur deux victoires aux points en mai et juin derniers.

Quant au mi-lourd Bruno Bouhi (27 ans), formé au BC Gaillard (Haute-Savoie), les années lui sont aussi comptées après un début de carrière raté aux Etats Unis en 2011 (deux défaites). Son succès spectaculaire face au Hongrois Molnar en février dernier, à Carouge, (ko 1er round) semble l’avoir remis en confiance et avoir aussi ramené en lui cette motivation nécessaire afin de poursuivre sa carrière. Son handicap est qu’il travaille de nuit et qu’il doit assumer seul une bonne partie de sa préparation, ce qu’il fait par des séances régulières de footing. Après avoir croisé tout de même les gants avec le lourd-léger chaux-de-fonnier Reshat Krasniqi, venu tout exprès à Carouge, il est prêt pour un 6 x 3. Il sera opposé au Bosniaque Fadil Pasalic, un néo-professionnel qui compte plus d’une cinquantaine de combats chez les amateurs.

Bertrand Duboux

INFORMATIONS

Bonjour à tous,

Pour informations la salle sera fermée le vendredi 30 août 2013

Merci de votre compréhension

Le Comité

Grande nuit des sports de combat à Porrentruy

Service de presse 25.8.2013

Kassongo et Bouhi (CP Carouge) à l’affiche

Deux représentants du Club pugilistique de Carouge, Cédric Kassongo (super-léger) et Bruno Bouhi (mi-lourd) seront à l’affiche de la grande soirée des sports de combat organisée à Porrentruy le 28 septembre prochain, pour la huitième fois, par le dynamique Farid Remini, ex-champion d’Europe 2001-2002 de boxe pied-poing. Au programme, notamment un combat de full contact et six combats professionnels de K1, dont deux en poids lourds, avec des spécialistes russes, tchèques, belges, français et suisses.

Une grande soirée, à n’en pas douter, pour toute la région ajoulotte et même le Jura qui, dans les années 1980, avaient eu l’occasion de soutenir à plusieurs reprises le boxeur Jean-Charles Meuret, l’enfant du pays, alors entraîné à Berne par le fameux Charly Buehler. Désormais la roue a tourné et c’est une nouvelle génération qui tente désespérement d’assurer la relève dans un contexte économique difficile qui n’offre plus que de rares opportunités de monter sur le ring aux professionnels romands en activité.

C’est pourquoi il faut remercier Farid Remini d’avoir ouvert son meeting à la boxe anglaise et d’avoir accepté de mettre à l’affiche deux combattants du CP Carouge, le Genevois Cédric Kassongo (26 ans) et l’Annemassien Bruno Bouhi (27 ans) . Tous deux sont au début de leur carrière et sacrifient actuellement à un entraînement intensif afin de justifier les espoirs placés en eux par l’entraîneur Giorgio Costantino et son compère Silvio Chanton (manager).

Fils de Mousse Moukandjo, fameux poids moyen genevois des années 1970, Cédric Kassongo est certainement l’un des jeunes les plus doués de la boxe suisse actuelle (4 succès, 2 nuls, 1 défaite). Souple et mobile comme un félin et doté d’une frappe sèche et très efficace. En mars 2009, à l’occasion de son troisième combat professionnel face au Français Chapelle, au Casino de Montreux, il avait même tapé dans l’œil de Jean-Claude Bouttier, sous le charme de ses qualités techniques. « Mon gars, t’as de l’or dans les poings ! Mais ta carrière, c’est toi, seul, qui la feras », lui avait dit l’ancien challenger mondial.

Une carrière très prometteuse mais que le super-léger genevois n’a pas su faire décoller à cause d’une tendance à négliger la condition physique et à trop jouer sur ses qualités innées, ce qui lui a valu sa seule défaite, aux points, face au Bernois Ciano en décembre 2010. Et aussi à cause de plusieurs blessures qui ont stoppé son ascension, notamment deux ruputures des tendons d’Achille : cheville gauche en 2011, sans suivi médical approprié, puis cheville droite en automne 2012 alors qu’il venait de rejoindre les rangs du CP Carouge !

Professionnel depuis novembre 2008 au Ring Star Vernier, Cédric Kassongo n’a ainsi disputé que sept combats en cinq ans, ce qui en fait un athlète totalement neuf sur le plan physique et l’autorise à nourrir de rééls espoirs. A condition d’accepter désormais la discipline et les sacrifices exigés par la haute compétition. Une question de maturité mais qui conditionne son avenir immédiat face au Français Mikaël Lacombe (26 ans), ex-champion de full contact venu récemment à la boxe anglaise.

Pour Cédric, jeune père de famille, il s’agit d’un combat de rentrée après deux ans et demi d’absence de ring ! Désormais rétabli et repris en main par Giorgio Costantino (qui a entraîné Scacchia, Chiarelli, Zavattini, Bossel, Sebihi et s’occupe actuellement de Kinigamazi), il découvre enfin les rigueurs d’une préparation physique poussée destinée à l’endurcir et le ramener au premier plan de l’actualité pugilistique. Car les ambitions sont là et il ne reste qu’à les confirmer sur le ring, comme pour Bouhi, son complice d’entraînement désormais.

A 27 ans, Bouhi, lui, ne compte que trois combats pros à son actif (2 défaites, 1 succès). Une carrière entamée dans la douleur à l’occasion d’un séjour aux Etats Unis en 2011. Une mauvaise décision qui anéantit ses illusions après deux défaites coup sur coup et qui l’obligea à se remettre en question dès son retour en Europe. Venu au CP Carouge en automne 2012, le mi-lourd français est désormais licencié à Swiss Boxing. Il est bien décidé à repartir sur de nouvelles bases et à faire oublier ses débuts ratés après avoir notamment obtenu un ko magistral au 1er round face au Hongrois Molnar en février dernier à l’occasion du meeting annuel du CP Carouge. Une réussite spectaculaire qui lui a redonné confiance et surtout l’envie de poursuivre l’aventure. Son adversaire, à Porrentruy, n’est pas encore connu.

Bertrand Duboux

Resp. médias CP Carouge.

voir aussi

www.boxecpc.ch

www.swissboxing.ch

www.boxrec.com

Corrado Corsi et Bertrand Bossel promus juges et arbitres

Le Club pugilistique de Carouge est fier et heureux d’annoncer que Corrado Corsi (35 ans), deux fois champion de Suisse junior et finaliste du championnat de Suisse amateur 1996 et actuellement l’un de ses entraîneurs les plus actifs, ainsi que l’ancien professionnel fribourgeois Bertrand Bossel (36 ans), qui porta les couleurs du club de 2008 à fin 2010 (9 succès, 8 défaites, 2 nuls), ont réussi les examens de la Commission des juges et arbitres le 15 juin dernier à Frekendorf. Pour l’heure ils n’officieront qu’en tant qu’arbitres à titre « provisoire ». Tous deux ont déjà enfilé il y a quelque temps déjà le costume de juge pour les combats d’amateurs. Ils viennent ainsi renforcer la présence romande dans les rangs de Swiss Boxing et le comité du CP Carouge les félicite et les remercie pour leur investissement personnel en faveur de la boxe.

Voilà qui renforce aussi, au sein de Swiss Boxing, la représentation du CP Carouge qui compte déjà Amedeo Lucidi (chronométreur), Michel Durand (commission light-contact), Bernard Chabal (juge, membre du Conseil et de la commission des finances, délégué régional) et Linda Chabal (membre du Conseil et présidente de la commission disciplinaire).

B.Duboux 1/7/2013

Ouverture de la salle du Club Pugilistique de Carouge le 05.08.2013.

Bonjour à toutes et à tous,

Après cette période de vacances bien méritées, voici un petit message pour que tous les membres retardataires n’oublient pas que depuis le 5 août notre belle salle est ouverte et nous vous attendons avec plaisir pour vous faire perdre le surpoids dû aux apéros et aux grillades de cette période estivale.

Nous vous attendons nombreux et motivés.

A bientôt.

Votre Comité.

CHAMPIONNAT INTERCLUBS à la salle du CP CAROUGE

samedi 27 avril, dès 16 heures.

CHAMPIONNAT INTERCLUBS à la salle du CP CAROUGE

Venez nombreux encourager et soutenir vos camarades d’entraînement. Merci pour eux !

***

Eddy Thierstein vainqueur à Palézieux

Deuxième combat et deuxième succès pour Eddy Thierstein (62 kg) à l’occasion du traditionnel meeting de Pâques, à Palézieux. Opposé à Nicolas Chatton (Châtel-St.Denis), il s’est imposé par abandon au 2ème round après avoir infligé deux knock down à son adversaire, le premier sur un crochet du droit à 2 secondes de la fin de la première reprise. Un très bon début pour le discret Eddy qui a fait des progrès remarqués et étonnants depuis son arrivée au club mais qui est déjà âgé de 27 ans. Il est simplement dommage qu’il ait commencé la boxe si tard et que les contraintes de son métier d’électricien ne l’autorisent pas, à ses dires, à faire une longue carrière sur le ring, même en amateur.

Le 15 février dernier, pour sa première sortie en compétition devant le public de la salle des Fêtes, Eddy avait déjà fait preuve d’une grande maîtrise. Il avait surtout laissé une très bonne impression grâce à des frappes et des remises précises. Cette fois, il a fait encore mieux, confirmant les qualités qu’on décelées en lui les entraîneurs Kinsona Macko, Corrado Corsi, Roman Kolakovic et Silvio Chanton. Longtemps sous-estimé, ce travail collectif de formation (sans oublier la boxe light contact avec Michel Durand) commence à porter ses fruits et devrait se vérifier à la salle du CPC le 27 avril prochain à l’occasion d’une compétition genevoise interclubs où seront engagés notamment le spectaculaire Davor Lukic (70 kg, deux succès, deux défaites), le prometteur débutant Nathan Pellaux (18 ans, 67 kg), Alberto Vaszquez (69 kg), Nicholas Cordier (74 kg) et aussi Laurent Delemont (39 ans, 75 kg).

Quant à Natacha Baud-Grasset (60 kg), elle aussi débutante malgré ses 26 ans, elle s’est inclinée aux points devant Fanny Mietta (Châtel-St.Denis) à l’issue d’un beau combat, intense et d’un bon niveau technique des deux côtés, selon Corrado Corsi qui accompagnait avec Kinsona Macko les deux membres du CP Carouge. Natacha, qui avait aussi perdu aux points son premier combat il y a un mois et demi, a réussi de belles frappes au corps. Sa bonne condition physique lui a permis de maintenir la pression jusqu’au bout mais cela ne fut pas suffisant pour empêcher son adversaire, plus expérimentée et plus rapide, d’obtenir le verdict.

A condition de ne pas se décourager et de continuer à s’entraîner avec assiduité, il arrivera bien un jour où les efforts et les sacrifices commenceront à payer et à engendrer la réussite que le comité souhaite à tous nos membres.

Bertrand Duboux – 4 avril 2013

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Gros succès populaire du meeting de Carouge

Bouadla, Kinigamazi et Bouhi vainqueurs

Les mérites de San Eusebio

Moussinga battu

Une nouvelle fois le succès populaire a été au rendez-vous du gala annuel du Club pugilistique de Carouge qui a proposé un programme riche et varié aux quelque 600 spectateurs et convives (285 repas servis) de la salle des Fêtes. Des combats de qualité, même chez les amateurs, des affrontements équilibrés et animés : il faut remonter loin dans le temps pour avoir le souvenir d’une soirée d’un tel niveau et qui s’est terminée après minuit en apothéose par la victoire spectaculaire du champion d’Europe de kick boxing, le Lausannois Yoann Kongolo (team Yamabushi), qui a littéralement « atomisé » l’Ecossais Steve Kitchener (ko 2ème) !

La boxe anglaise a aussi apporté son lot d’émotions avec cinq combats de grande intensité, dont le match vedette entre le Français Mehdi Bouadla (30 ans) et l’Italien Lorenzo Cosseddù (35 ans), deux combattants de haut niveau international qui ont fait apprécier leur science du ring et leurs qualités techniques. Bien à l’abri derrière une garde serrée, tous deux ont délivré des coups lourds et précis mais la puissance de Bouadla lui a permis de prendre progressivement l’ascendant sur un adversaire qui a fait preuve d’une magnifique résistance. Dès que le challenger mondial a vraiment appuyé ses frappes, surtout en crochets, à partir du 3ème round, le visage de Cosseddù a commencé à rougir et la victoire avait déjà choisi son camp, sans pour autant que Bouadla, qui logiquement n’a pas voulu prendre trop de risques en prévision d’une nouvelle échéance mondiale, ne puisse toutefois réussir le coup décisif que les spectateurs attendaient.

Il en a été de même avec Patrick Kinigamazi, qui a ajouté une nouvelle victoire à son palmarès face à l’excellent Hongrois Zsolt Nagy qu’il avait déjà battu aux points, difficilement, en novembre 2010. On a retrouvé en Patrick l’agressivité qu’il semblait avoir perduec ces derniers temps, mais le souvenir de la douloureuse défaite et les quatre knock down subis en décembre face à Cornu l’ont empêché de se libérer totalement face à un adversaire à la frappe redoutable et qui n’a rien lâché jusqu’au bout. Un match très serré et très disputé, sur un rythme élevé. L’infatigable travail de Kinigamazi lui a toutefois permis de de construire son succès au fil des rounds (78-74, 77-75, 78-74), tout en restant constamment sous la menace des dangereux crochets en contre de Nagy, lequel a vainement tenté de renverser la situation dans les dernières minutes, après avoir été appelé en remplacement du Nicaraguayen Escobar, dont l’entraîneur n’était pas en règle avec ses papiers.

En début de soirée, c’est un formidable crochet du droit qui avait terrassé au 1er round un autre Hongrois, Joszef Molnar, appelé à donner la réplique à l’élégant mi-lourd français Bruno Bouhi. Un coup magistral après 2’58 d’un combat achevé avant d’avoir rééellement commencé. A peine le temps d’apprécier la technique et la belle force de frappe de Bouhi (27 ans), arrivé il y a deux mois au CP Carouge. Très affecté par un début de carrière raté aux Etats Unis (deux défaites en juillet et octobre 2011), celui-ci avait besoin de se rassurer et ce succès expéditif est à même de lui redonner confiance en ses possibilités.

Un était d’esprit qui anime fortement le poids mouche Santiago San Eusebio (2 combats pros, 2 succès), lequel était lourdement pénalisé par un triple handicap face au Normand Anthony Buquet (13 combats, dont 7 succès), désigné récemment challenger au championnat de France 2013 des poids coq : l’expérience, l’allonge et le poids (50,900 avec chaussettes et pull sur les épaules à la pesée… contre 53,400, soit près de 3 kilos de différence) .Un pari très difficile à relever pour San Eusebio qui ne s’est pas dérobé et s’est montré très courageux mais mis en difficulté par le métier de son adversaire. Agressif et très offensif, travaillant en larges crochets aux flancs, le nouveau sociétaire du CPC s’est exposé aux vives réactions de Buquet en uppercuts et crochets qui ont souvent percuté son visage. Bien à l’abri derrière une garde fermée, celui-ci n’a offert que peu de possibilités de s’exprimer à San Eusebio qui a surtout misé sur sa frappe, très sèche et redoutable, pour le destabiliser . En vain. Dès la troisième reprise, Buquet s’est révélé maître du ring et San Eusebio a donné l’impression de sécher sur un problème insoluble, tout en restant dangereux par ses attaques très appuyées. Il a néanmoins révélé à cette occasion un formidable potentiel physique qui reste à être complété par un gros travail technique, surtout sur le plan défensif. Son engagement sur le ring, sa générosité lui ont valu d’obtenir le match nul par deux juges à un (57-57, 57-57 et 58-56 en faveur de Buquet).

Une décision plus favorable que celle qui a sanctionné le match entre le puissant Valaisan Emmanuel Moussinga (1 succès, 6 défaites) et l’Italien Manuel De Ioanni (invaincu en 5 combats). En perdition au troisième round et au bord du ko, le Romain a été déclaré vainqueur aux points (2-1) à l’issue d’un combat furieux que le jeune Moussinga (23 ans), malgré un début de match peu à son avantage, ne méritait pas de perdre.

Chez les amateurs, Natacha Baud-Grasset s’en est bien tirée pour son premier combat, mais on a surtout aimé les débuts encourageants d’Eddy Thierstein qui s’appuie sur de très bonnes bases techniques et place des coups très précis grâce à un coup d’œil remarquable. Belle victoire aussi du percuant et spectaculaire Davor Lukic. Alors qu’il était au point de rupture, lâché par une condition physique pas optimale, il s’est fait l’auteur d’un spectaculaire renversement de situatation dans le dernier round qui a mis son adversaire au bord du ko et lui a valu de s’imposer aux points.

Bertrand Duboux 16.2.2013

Résultats

Amateurs.- Filles, 3×2 : Nina Jeanraud (Boxing club genevois) bat Natacha Baud-Grasset (CP Carouge) aux points (2-1). – Messieurs, 3×3 : Ibishi Arber (Boxing club Versoix) bat Olivier Fischer (CP Carouge) aux points (2-1). – Eddy Thierstein (CP Carouge) bat Gilles Widmer (Villeneuve) aux points (3-). – Davor Lukic (CP Carouge) bat William Codirolle (Ring Star Vernier) aux points (2-1).

Professionnels.- Mi-lourds (4×3) : Bruno Bouhi (CP Carouge) bat Joszef Molnar (Hon) ko 1er round. – Coq (6×3) : Santiago San Eusebio (CP Carouge) et Anthony Buquet (Fra) match nul. – Super-moyens (4×3) : Manuel De Ioanni (Ita) bat Emmanuel Moussinga (CP Carouge) aux points (2-1). – Super-plume (8×3) : Patrick Kinigamazi (CP Carouge) bat Zsolt Nagy (Hon) aux points (3-0). – Moyens (8×3) : Mehdi Bouadla (Fra) bat Lorenzo Cosseddù (Ita) aux points (3-0).

Kick Boxing.- Professionnels, moyens (3×2) : Darren McMullan (Irl) et David Firaguay (Fra) no contest (combat arrêté au 2ème round à cause d’une blessure à l’œil droit de Firaguay suite à des coups de tête involontaires de McMullan). – Mi-lourds (5×2) : Yoann Kongolo (Yamabushi Genève) bat Steve Kitchener (Eco) k.o 2ème.

fete_15.02.2013

La boxe en fête à Carouge : les uns cognent, les autres dînent !

Mehdi Bouadla, un challenger mondial sur le ring !

Par ces temps de crise économique, il n’était pas évident pour le Club pugilistique de Carouge de réussir une nouvelle fois à mettre sur pied son traditionnel gala annuel avec repas servis aux tables. L’exploit a été possible grâce en particulier aux efforts conjoints du président Philippe Rossel et de l’entraîneur Giorgio Costantino, infatigables dans leur quête de sponsors et de partenaires pour couvrir un budget important. A l’affiche, en effet, cinq combats professionnels, trois combats amateurs, un combat féminin et deux de light-contact en boxe anglaise, ainsi que deux combats professionnels de kick boxing avec la collaboration du Team competition Genève. Et pour compléter la soirée, une démonstration de jiu-jitsu ainsi qu’un sketch de l’humoriste Jean-Michel Mattei qui sera à l’affiche de l’Olympia de Paris au printemps.

Un programme riche et varié dont la vedette cette année aurait toutefois dû être la boxe féminine avec la Française Anne-Sophie Mathis, plusieurs fois championne du monde en super-légers et welters ces dernières saisons. Malheureusement la Nancéenne, l’une des meilleures mondiales actuellement, s’est donné une entorse à la cheville droite le 14 janvier dernier à l’entraînement. Elle a dû être plâtrée et immobilisée pour dix jours et a dû à déclarer forfait. A l’invitation du comité du CPC, elle a toutefois accepté d’être présente le vendredi 15 février prochain à la salle des Fêtes pour y recevoir les applaudissements qu’elle mérite pour l’ensemble de sa carrière. Et ce n’est peut-être que partie remise.

Un forfait regrettable que Patrick Kinigamazi, après deux changements d’adversaire ces derniers jours, tentera de combler en super-plume, à 59 kilos, face au Nicaraguayen Mickael Escobar (25 ans) qui remplace finalement le Français Tamisier, annoncé blessé à une épaule. Kinigamazi reste sur une douloureuse défaite le 1er décembre à Martigny face à un autre Français, Sébastien Cornu. Une défaite aux points (la deuxième en 20 combats) après quatre knock-down dont deux, à froid, dans la première reprise ( !). Ce soir-là, il a fallu à Patrick (29 ans) beaucoup de courage pour se tirer d’affaire en six rounds mais, avec deux reprises en plus, il apparaît mieux à même désormais de défendre ses chances contre n’importe quel adversaire de niveau européen. Il lui faudra toutefois se montrer plus convaincant face à Escobar (7 succès 3 défaites). Etabli à Barcelone depuis 2010, celui-ci reste, certes, sur deux défaites aux points, mais contre deux très bons adversaires : l’Italien Mario Pisanti (10 succès, 1 défaite) le 16 novembre dernier à Rome et le Français Karim El Ouazghani (14 succès, 2 défaites et challenger au titre des pays de l’Union européenne EBU-EU) quinze jours plus tard à Barcelone.

Pour compenser le forfait d’Anne-Sophie Mathis, il a été fait appel après de longues démarches au champion de France 2009 des super-moyens, Mehdi Bouadla (30 ans), qui vient de perdre sur blessure à un œil (abandon 8ème) le championnat du monde WBO face au très dur Allemand d’origine arménienne, Arthur Abraham, l’un des cinq meilleurs mondiaux actuellement, le 15 décembre dernier à Nuremberg. Bouadla (26 succès, 5 défaites) a été champion de France des super-permoyens à trois reprises en 2009. Il est par ailleurs détenteur de plusieurs ceintures internationales des super-moyens et moyens IBF, WBO, WBA. Samedi 2 février, il s’est rassuré sur l’état de sa blessure en battant aux points dans son fief d’Aulnay-sous-Bois le Hongrois Norbert Szekeres. Il sera opposé en 6×3 au très bon Italien Lorenzo Cosseddù (28 succès, 5 nuls, 8 défaites) qui a échoué en novembre dernier face à Simone Rotolo pour le titre italien des moyens. Avec Mehdi Bouadla, il s’agit assurément de la plus grosse « pointure » jamais présentée sur le ring carougeois. Un affrontement de haut niveau qui est un retour aux années 80, à la période des Scacchia et Martelli !

A l’œuvre également, deux nouveaux venus au CP Carouge, tous deux Français : le mi-lourd Bruno Bouhi (27 ans) et le poids mouche Santiago San Eusebio (27 ans). Bouhi a perdu ses deux premiers matches aux Etats Unis mais il a reçu récemment sa licence de néo-professionnel de la part de Swiss Boxing. Il sera opposé au Hongrois Joszef Molnar (5 victoires, 1 nul, 10 défaites). Molnar (24 ans) s’est notamment incliné à Budapest en octobre 2011 face au Vaudois Flavio Turelli (points 6) et aussi face à l’Espagnol de Suisse Blas Miguel Martinez (ko 3ème) en octobre dernier à Frekendorf.

Quant à Santiago San Eusebio (50 kg), finaliste du championnat de France 2011 et vainqueur de ses deux premiers combats pros (dont un par k.o), il rencontrera un adversaire plus lourd (53 kg) et plus expérimenté, le poids coq français Anthony Buquet (32 ans, 7 succès, 1 nul 5 défaites). Ce dernier s’est incliné aux points en mai 2012 devant Redouane Asloum (le frère cadet du champion olympique de Sydney, Brahim Asloum) mais il a été désigné challenger au titre de champion de France 2013. Pour le nouveau membre du CPC, ce sera l’occasion d’une comparaison intéressante. Néo-pro d’origine hispano-mexicaine, au tempérament de feu, rapide et mobile et doté d’une belle frappe, San Eusebio devrait réussir une belle carrière dans cette catégorie des poids mouche qui fut jadis celle du fameux Bernois Fritz Chervet, cinq fois champion d’Europe et deux fois challenger mondial entre 1972 et 1974.

Un cinquième combat pro est prévu en 4×3 entre le Camerounais de Sierre Emmanuel Moussinga (23 ans) et l’Italien Manuel Grimieri de Ioanni (24 ans). Moussinga (1 succès, 6 défaites) a disputé tous ses combats en Angleterre et n’a pas été très heureux avec les arbitres locaux, Quant à Grimieri, il est invaincu en 5 combats depuis ses débuts pros avril 2012.

Avec le spectaculaire Lausannois Yoann Kongolo, récemment sacré champion d’Europe en 80 kilos, ainsi qu’avec l’Irlandais Darren McMullan, le kick boxing est aussi magnifiquement représenté sur le ring carougeois. Il s’agit de deux combattants de haut niveau international que le public devrait apprécier. Kongolo sera opposé à l’Ecossais Steve Kitchener (5×2) et McMullan au Français Moustapha Larbi (3×2).

La pesée aura lieu en présence d’Anne-Sophie Mathis le jeudi 14 février au Casino ICC (aéroport de Cointrin) dès 19 heures (carte d’identité obligatoire !)

Réservation pour les repas, tout compris (120.–) au 079.941.55.33

Billets d’entrée (30.–) en vente :

Pizzeria La Fontenette, rue de la Fontenette 7, 1227/Carouge tél. 022.342.50.56

Bertrand Duboux/ 8.2.2013

Programme de la soirée du 15 février

Coin rouge Coin bleu

19h00 boxe light contact, 3 combats en 3×1

19h15 1er amateur, combat féminin 3×2

19h30 présentation de la soirée et des invités

19h50 2ème amateur, 3×3

20h00 1er pro, mi-lourds 4×3, Bruno Bouhi (CPC) – Joszef Molnar (Hon)

20h25 3ème amateur, 3×3

20h40 2ème pro, coq 6×3, Santiago San Eusebio (CPC) – Anthony Buquet (Fra)

21h15 4ème amateur, 3×3

21h30 3ème pro, super-plume 8×3, Patrick Kinigamazi (CPC) – Michael Escobar (Nic)

22h05 démonstration de jiu-jitsu

22h25 4ème pro, super-moyens 4×3, Emmanuel Moussinga (CPC) – Manuel Grimieri (Ita)

22h50 intermède – spectacle de l’humoriste Jean-Michel Mattei

23h10 5ème pro, moyens 6×3, Mehdi Bouadla (Fra) – Lorenzo Cosseddù (Ita)

23h45 Kick boxing, 2 combats professionnels :

5×2, Yoann Kongolo (Sui) – Steve Kitchener (Eco)

3×2, Darren McMullan (Irl) – Moustapha Larbi (Fra)

BD/10.2.2013

Soirée de gala

A tous les passionnés et passionnées de boxe !

Une fois de plus notre Club Pugilistique désire vous faire plaisir et vous invite à venir nombreux à notre prochain meeting de boxe qui se déroulera le vendredi 15 février 2013 à la Salle des Fêtes de Carouge à partir de 18h.30.

Le programme de cette soirée de gala s’annonce riche et spectaculaire avec des boxeurs de qualité.

Réservez donc d’ores et déjà votre soirée pour cet événement.

Meilleures salutations.

Le comité.

Sophie

La boxe féminine sous le charme d’Anne-Sophie Mathis

Depuis qu’elle est devenue réalité, la boxe féminine ne cesse de faire des adeptes et de s’affirmer sur le plan international. Certes, les sceptiques sont encore nombreux parmi ceux qui considèrent que cette activité sportive ne correspond pas à l’idéal de la femme. Mais Anne-Sophie Mathis a suffisamment de charme et de qualités personnelles pour prouver le contraire au public carougeois. En particulier une technique qui ne doit rien à quelques uns de nos professionnels et surtout une frappe redoutable (26 succès dont 22 avant la limite ! 3 défaites) qui en font une combattante exceptionnelle.

Née à Nancy il y a 35 ans, la blonde Lorraine, maman d’une petite fille, règne depuis 2005 sur les catégories des poids super-légers et welters. D’abord championne d’Europe face à sa compatriote Nathalie Toro (kot 9ème), puis championne du monde WBA aux dépens de l’invaincue Marseillaise Myriam Lamare (kot 7ème) qu’elle battit de nouveau lors d’un fameux et inoubliable match revanche en juin 2007.

Par la suite, Anne-Sophie Mathis a trusté les ceintures mondiales dans différentes fédérations (WBC, WIBF, WBO, WIBA, WFB, WIBF, IBA). En décembre 2011, elle a réussi l’exploit rare pour une Européenne de battre par ko au 7ème round la réputée Américaine Holly Holm à Albuquerque (Nouveau Mexique), ce qui lui valut d’être reconnue comme la no. 1 mondiale toutes fédérations confondues et constitue à ce jour le sommet de sa magnifique carrière. Car elle dut ensuite abandonner à sa rivale ses titres WBF et IBA lors de la revanche aux Etats Unis, en juin 2012, mais dans un environnement totalement hostile, puis laisser ses ceintures WBA, WBO et WBC à la Norvégienne d’origine colombienne Cecilia Braekhus le 22 septembre dernier, à Frederikshavn (Danemark), les deux fois aux points.

Désormais Anne-Sophie attend la revanche avec Braekhus que le promoteur allemand Wilfried Sauerland lui a promise par contrat. Avant de se retirer des rings, dans un an, cette fille soignée et sympathique, veut encore affronter les meilleures et briguer un nouveau titre mondial dans une troisième catégorie, les super-welters, dont elle a été désignée challenger mondiale pour la WBA. Un beau pari qu’on lui souhaite de réussir avant de tirer sa révérence et donner une nouvelle orientation à sa vie. Mais reste à trouver l’organisateur, en France si possible, où elle bénéficie d’un soutien de la part du Conseil Général de Meurthe et Moselle.

Bertrand Duboux 7 déc. 2012

Meeting dans la ville de Thoune

Chers Membres,

Si vous ne le savez pas encore notre jeune boxeur, Lukas Barbosa, a vaincu par KO à la troisième reprise son adversaire Stefan Bernet durant le meeting qui s’est déroulé le 30 juin 2012 dans la ville de Thoune.

Suite à cet important évènement, il sera interviewé par la Radio Suisse Romande le lundi 27 août 2012 à 11 h. du matin.

Soyez nombreux à écouter notre jeune boxeur et ainsi pouvoir partager son excellent début de parcours.

Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, durant le même meeting notre boxeur Lukic Davor a vaincu aux points le boxeur Ma Kim John.

Comme vous pouvez le constater notre Club Pugilistique de Carouge n’arrête pas d’assurer la relève et continu à former d’excellents jeunes boxeurs.

Merci d’avance de votre appui à tous nos boxeurs et n’oubliez pas d’aller régulièrement consulter notre site www.boxecpc.ch

Vos entraîneurs.

Cliquer sur ce-lien pour écouter l’émission sur RTS.

http://www.rts.ch/audio/la-1ere/programmes/vacarme/4197982-les-premiers-coups-27-08-2012.html?f=player/popup#/la-1ere/programmes/vacarme/4197982-les-premiers-coups-27-08-2012.html

Championnats romands

Pas de grande classe, mais un bon combat celui qui a opposé Cindy Oberlin (CP Carouge) et Gianna Crivelli (BC Genevois) dans la catégorie des poids légers. Les deux protagonistes ne se sont pas faits de cadeaux dans cette rencontre. Oberlin, en dépit de toutes tentatives de renverser la vapeur, dans le dernier round, a été obligée de concéder la victoire. Son entraîneur, Silvio Chanton, en apprenant le score de 26 à 29, a déclaré : „Je ne suis pas du tout d’accord avec le résultat, et j’ai des doutes sur la compétence des juges“. Au cours de la soirée, la colère de l’entraîneur de Carouge s’est dissipée. Après tout, son équipe a remporté une médaille d’argent et trois de bronze.

Cliquer sur ce-lien pour voir les résultats :

http://www.swissboxing.ch/index.php?ID=85

Notre club CPC Carouge remercie le courage et les efforts des beaux combats qu’ont délivrés tous nos boxeurs et en particulier à nos boxeuses qui sont en minorité.

Soirée_gala_2012

Belle réussite du CP Carouge à la salle des Fêtes

Kinigamazi se relance, Tavares confirme

Le club pugilistique de Carouge peut s’enorgueillir d’avoir magnifiquement réussi son retour à la salle des Fêtes. Un programme riche et varié, quoique chargé, des combats intenses et de qualité, un public nombreux et enthousiaste, quelque 260 repas servis : tout a concouru au succès de cette soirée de gala qui est la carte de visite de notre club. Un grand merci donc à tous ceux qui se sont investis bénévolement dans cette organisation.
Du côté des boxeurs, un coup de chapeau particulier à Patrick Kinigamazi qui a relancé sa carrière par un succès aux points sur le Bélarus Andrei Staliartchuk. Un succès pas facile car Staliartchuk a fait preuve d’une belle résistance, répliquant à toutes les attaques de Patrick, sans rien lâcher jusqu’à la fin du combat. Il a fallu que celui-ci s’emploie à fond pour obtenir la décision des trois juges suisses. Mais, au fil des reprises, sa pression physique lui a tout de même permis de prendre un léger ascendant.
Même si Patrick s’est mieux exprimé que face à Frénois, on peut toujours déplorer, hélas, son manque évident de précision dans ses assauts, ce qui pourrait devenir un sérieux handicap pour la suite, surtout au niveau où il espère évoluer désormais sous la direction de son nouveau mentor Olivier Muller. A ce propos, il reste encore quelques problèmes à régler en interne, car Muller n’ayant pas reçu de licence de manager de la part de Swiss Boxing et en conflit avec Peter Stucki – il a encore fallu que Silvio accepte, dans l’intérêt du club, de fonctionner dans son ancien rôle pour sauver le combat ! Affaire à suivre…
A 29 ans, avec à son palmarès 17 succès en 18 combats, Patrick reste toutefois une valeur sûre de la boxe helvétique. Bien en condition, comme toujours, il s’est montré offensif mais a dû batailler durement pour obtenir la décision. Une victoire propre à le remettre en confiance , même si désormais le plus dur est à venir.
Le jeune Bruno Tavares, qui a obtenu son cinquième succès consécutif en cinq mois contre le Français Yoann Carteret (34 ans), a signé lui aussi une performance réjouissante contre un adversaire solide et dont les larges crochets des deux mains ont fait passer dès la première reprise quelques frissons parmi le public. En manque de puissance, le néo-professionnel fribourgeois a eu du mal à contenir les assauts très appuyés du Grenoblois. Grâce à sa mobilité et ses esquives il a toutefois pu éviter les coups de massue d’un adversaire qui l’a placé sous une menace permanente et à mis à jour une condition physique encore déficiente, ce qui aurait pu lui faire tout perdre.
Secoué à plusieurs reprises, Tavares a su répliquer par des séries précises qui ont soulevé l’enthousiasme des spectateurs et ont également mis en difficulté Carteret. Grâce à son agressivité et à son bagage technique, il a ainsi pu revenir dans le match et exprimer un réel talent qui en fait l’un des grands espoirs de la boxe helvétique alors qu’il ne fêtera ses 21 ans que le 23 février prochain.
Quant au poids lourd français Johann Duhaupas (1m95, 107 kilos) il a facilement battu le Hongrois Gabor Farkas (k.o. technique 5ème) qui remplaçait au pied levé l’Anglais Danny Hughes, victime d’une virus. On attendait un peu mieux du colosse hongrois (1m98, 111 kilos) mais celui-ci a vite été débordé par la puissance de l’espoir picard (27 succès, 1 défaite) qui a réussi des frappes très nettes sans toutefois pouvoir conclure sur un coup décisif. Il a fallu que le manager de Farkas se résigne à lancer la serviette pour abréger le calvare de ce dernier.
A noter, dans un autre registre, la nouvelle victoire convaincante (aux points en 5×2) du redoutable spécialiste lausannois de kick-boxing Yoann Kongolo (team Yamabushi) face au champion d’Espagne Cristian Teston (10 succès dont 9 par k.o. !). L’affrontement fut particulièrement musclé et explosif et face à la puissance dévastatrice de Kongolo, Teston n’a évité que de très peu la défaite par k.o . Ce fut l’un des meilleurs moments de la réunion.
Chez les amateurs, hélas, le CPC n’a pas été très heureux puisque ses deux champions romands, Cindy Oberlin (2009) et David San Antonio (2010) ont été battus aux points. Tous deux n’ont pas à rougir de ce revers car ils ont fait très bonne figure face à Giovanna Crivelli et Stefano Ciriolo. En manque de ring, Cindy (qui ne comptait qu’une défaite en 5 combats en finale du championnat de Suisse 2010 face à la Bâloise Sandra Brugger, la meilleure Suissesse actuelle) a fléchi sur la fin , s’inclinant de justesse (2-1). Quant à David, après un très bon début, il a été progressivement lâché par sa condition physique et a perdu ce match revanche contre celui qui l’avait déjà battu (sa seule défaite en 8 combats jusque là) au premier tour du championnat de Suisse l’an passé.
Résultats
Professionnels, super-moyens, 6×3 : Bruno Tavares (Sui/Villard-sur-Glâne) bat Yoann Carteret (Fra/Grenoble) aux points (58-56, 58-56, 58-56). – Légers, 8×3 : Patrick Kinigamazi (Sui/Carouge) bat Andrei Staliartchuk (Blr/Minsk) aux points (78-74, 77-75, 78-74). – Lourds, 8×3 : Johann Duhaupas (Fra/Abbeville) bat Gabor Farkas (Hon) k.o. technique 5ème.
Amateurs, moyens, 3×2 : Pablo Canon (Cercle des sports) et Akkai Obada (Boxing Club) SD. – Welters, 3×3 : Stefano Ciriolo (Ring Star Vernier) bat David San Antonio (CP Carouge) aux points (3-0). – Dames, légers, 4×2 : Giovanna Crivelli (Boxing Club) bat Cindy Oberlin (CP Carouge) aux points (2-1)
Bertrand Duboux
Afin de pouvoir apprécier les bons moments de notre dernier meeting, vous pouvez cliquer sur ce lien :
http://www.roberto-photo-sport.com/galerie/sport/album/sports-divers/combat/

Passionnés de boxe, profitez de l’occasion !

Faîtes-vous plaisir et réservez votre place ou une table avec vos amis (079.941.55.33)

Car il est rare, essentiellement pour des raisons financières, qu’un club suisse de boxe puisse présenter un combat de poids lourds de niveau européen. C’est pourtant l’exploit que relève le Club pugilistique de Carouge vendredi 10 février, grâce à la collaboration de R2 Images & Events et de la société Decayeux, l’un des leaders européens dans le domaine des boîtes à lettres collectives, des portes blindées et des coffres-forts. Le choc entre le Français Johann Duhaupas (26 succès, 1 défaite), annoncé comme l’un des futurs challengers du Russe Alexander Povetkin, détenteur de la ceinture mondiale WBA, et l’Anglais Danny Hughes (10 succès, 2 nuls, 2 défaites) est incontestablement l’événement d’une réunion riche en spectacles divers et en émotions.

Au programme de cette soirée de gala, avec repas servis aux tables sur réservation, figurent trois combats professionnels, trois combats d’amateurs, deux matches de kick-boxing, une démonstration de boxe light-contact par notre entraîneur de club Michel Durand ainsi que deux autres démonstrations de catch et de combat médiéval par des sociétés carougeoises. De quoi combler le public de la salle des Fêtes de Carouge qui n’a plus eu l’occasion d’assister à un tel meeting depuis juin 2010 à cause des travaux de rénovation des locaux du CPC qui ont obligé le club à se mettre en veilleuse provisoirement.

A 30 ans, Duhaupas (1m95 et 106 kilos), sponsorisé par Decayeux, s’installe progressivement dans la hiérarchie internationale des poids lourds. Sa seule défaite remonte à décembre 2008 à Zurich face à l’Italien Pianetta pour le titre de l’Union européenne. Depuis, il a conquis la ceinture méditerranéenne puis, en avril 2011 à Panama City, le titre bolivien et sud-américain vacant ( !) face à Saul Farah par k.o. technique au 2ème round. Une carte de visite qui pourrait l’amener à défier Povetkin d’ici fin 2012-début 2013, à condition toutefois de battre le coriace Britannique Danny Hughes (26 ans, 1m95) qui ne s’est incliné qu’à deux reprises et aux points, fin 2009 devant l’ex-champion olympique Audley Harrison et fin 2010 face à l’Anglais Michael Sprott (47 combats à son actif à l’époque).

Pour son cinquième combat professionnel, Bruno Tavares (22 ans, Villard-sur-Glâne) sera opposé au Français Yoann Carteret (34 ans, 2 succès, 4 défaites, 1 nul). Ex-champion de Suisse amateur des poids moyens, le jeune Fribourgeois dirigé par Roberto Quaranta a remporté ses quatre premiers combats, le dernier samedi 28 janvier à la Communale de Plainpalais face au coriace Savoyard Mehdi Madani contre lequel Carteret s’est incliné aux points il y a quatre mois. Les débuts prometteurs de Tavares en font incontestablement l’un des espoirs suisses et l’un des chefs de file de la nouvelle génération.

Quant à Patrick Kinigamazi (29 ans), il effectuera un combat de rentrée après sa défaite mortifiante pour la ceinture UFB face au Français Frénois en novembre à l’Arena. Très abattu, le champion de Suisse (16 succès, 1 défaite) a failli renoncer à sa carrière. Il compte désormais sur son nouveau manager, Olivier Muller, pour le relancer mais celui-ci n’a pas encore obtenu sa licence de la part de Swiss Boxing et c’est encore son entourage habituel du CPC (Giorgio Costantino et Silvio Chanton) qui l’aidera à repartir sur de bonnes bases. Après trois changements d’adversaires (pour diverses raisons), il sera finalement opposé au Bélarus Andrei Staliarchuk (34 ans) qui reste sur un match nul en décembre dernier à Berne face au Bernois Martino Ciano, contre lequel Kinigamazi avait conquis le titre national des légers en 2007. Staliarchuk compte à son palmarès 8 succès, 14 défaites, 2 nuls.

Chez les amateurs, David San Antonio (CP Carouge) disputera l’un des trois combats prévus mais les adversaires ne sont pas connus pour l’instant. En revanche, le combat professionnel de kick-boxing, proposé par le Team Yamabushi, mettra aux prises le redoutable et spectaculaire lausannois Yoann Kongolo, victorieux par k.o. à l’Arena en novembre dernier, et l’Espagnol Daniel Figueras (11 succès dont 9 par k.o., 1 défaite).

La pesée aura lieu le même jour, vendredi 10 février, à 11 heures, au Casino du Lac (immeuble ICC à l’aéroport). A cette occasion, il est INDISPENSABLE de se munir d’une pièce d’identité.

Prix d’entrée au meeting : 30.- francs.

Repas sur réservation, y compris l’entrée pour le meeting : 120.- francs (079.941.55.33)

B.Duboux, 6.2.12

Communiqué de presse – BOXE

Poids lourds en vedette à Carouge

Il est rare, essentiellement pour des raisons financières, qu’un club de boxe helvétique puisse présenter au public un combat de poids lourds de niveau européen. C’est pourtant l’exploit que relève le Club pugilistique de Carouge à l’occasion de son meeting annuel, vendredi 10 février, grâce à la collaboration de la société R2 Images & Events. Le choc entre le Français Johann Duhaupas (26 succès, 1 défaite), annoncé comme l’un des futurs challengers du Russe Alexander Povetkine, détenteur de la ceinture mondiale WBA, et l’Anglais Danny Hughes (10 succès, 2 nuls, 2 défaites) est incontestablement l’événement d’une réunion riche en spectacles divers et en émotions.

Au programme de cette soirée de gala, avec repas servis aux tables sur réservation (079.941.55.33), figurent trois combats professionnels, trois combats d’amateurs, deux matches de kick-boxing et deux démonstrations de catch et de combat médiéval par des sociétés carougeoises. De quoi combler le public de la salle des Fêtes de Carouge qui n’a plus eu l’occasion d’assister à un tel meeting depuis juin 2010 à cause des travaux de rénovation des locaux du CPC qui ont obligé le club à se mettre en veilleuse provisoirement.

A 30 ans, Duhaupas (1m95 et 106 kilos) s’installe progressivement dans la hiérarchie internationale des poids lourds. Sa seule défaite remonte à décembre 2008 à Zurich face à l’Italien Pianetta pour le titre de l’Union européenne. Depuis, il a conquis la ceinture méditerranéenne puis, en avril 2011 à Panama City, le titre bolivien et sud-américain vacant ( !) face à Saul Farah par k.o. technique au 2ème round. Une carte de visite qui pourrait l’amener à défier Povetkine d’ici fin 2012-début 2013, à condition toutefois de battre le coriace Britannique Danny Hughes (26 ans, 1m95) qui ne s’est incliné qu’à deux reprises et aux points, fin 2009 devant l’ex-champion olympique Audley Harrison et fin 2010 face à l’Allemand Michael Sprott (47 combats à son actif à l’époque).

Pour son cinquième combat professionnel, Bruno Tavares (22 ans, Villard-sur-Glâne) sera opposé au Français Yoann Carteret (34 ans, 2 succès, 4 défaites, 1 nul). Ex-champion de Suisse amateur des poids moyens, le jeune Fribourgeois dirigé par Roberto Quaranta a remporté ses quatre premiers combats, le dernier samedi 28 janvier à la Communale de Plainpalais face au coriace Savoyard Mehdi Madani contre lequel Carteret s’est incliné aux points il y a quatre mois. Les débuts prometteurs de Tavares en font incontestablement l’un des espoirs suisses et l’un des chefs de file de la nouvelle génération.

Quant à Patrick Kinigamazi (29 ans), il effectuera un combat de rentrée après sa défaite mortifiante pour la ceinture UFB face au Français Frénois en novembre à l’Arena. Très abattu, le champion de Suisse (16 succès, 1 défaite) a failli renoncer à sa carrière. Il compte désormais sur son nouveau manager, Olivier Muller, pour le relancer mais celui-ci n’a pas encore obtenu sa licence de la part de Swiss Boxing et c’est encore son entourage habituel du CPC (Giorgio Costantino et Silvio Chanton) qui l’aidera à repartir sur de bonnes bases. Après trois changements d’adversaires (pour diverses raisons), il sera finalement opposé au Bélarus Andrei Staliarchuk (34 ans) qui reste sur un match nul en décembre dernier à Berne face au Bernois Martino Ciano, contre lequel Kinigamazi avait conquis le titre national des légers en 2007. Staliarchuk compte à son palmarès 8 succès, 14 défaites, 2 nuls.

Chez les amateurs, David San Antonio (CP Carouge) disputera l’un des trois combats prévus mais les adversaires ne sont pas connus pour l’instant. En revanche, le combat professionnel de kick-boxing, proposé par le Team Yamabushi, mettra aux prises le redoutable et spectaculaire lausannois Yoann Kongolo, victorieux par k.o. à l’Arena en novembre dernier, et l’Espagnol Daniel Figueras (11 succès dont 9 par k.o., 1 défaite).

La pesée aura lieu le même jour, vendredi 10 février, à 11 heures, au Casino du Lac (immeuble ICC à l’aéroport). A cette occasion, il est INDISPENSABLE de se munir d’une pièce d’identité.

Prix d’entrée au meeting : 30.- francs. Repas sur réservation : 120.- francs (079.941.55.33)

Meeting du 10.02.2012

Un futur challenger mondial à Carouge

La traditionnelle soirée du Club pugilistique de Carouge, avec repas servis aux tables, aura lieu le vendredi 10 février prochain. Au programme figurent trois combats professionnels et quatre d’amateurs, deux matches de kick-boxing avec les membres du Team Yamabushi et deux démonstrations de catch et de combat médiéval par des associations carougeoises. Une grande réunion comme la salle des fêtes de Carouge n’en a plus connu depuis juin 2010 avec la victoire convaincante de Patrick Kinigamazi sur le Mexicain Argel Salinas.

Dans l’intervalle, le champion de Suisse des poids légers a battu le Hongrois Nagy, puis le Marocain Laribi par disqualification, mais il s’est hélas incliné aux points en dix rounds le 26 novembre dernier à l’Arena face au Français Frénois pour la ceinture de la nouvelle Union francophone de boxe. Une première défaite douloureuse après seize succès consécutifs, d’autant plus que ce soir-là Patrick, très imprécis, est passé totalement à côté du sujet !

Très abattu et marqué psychologiquement par ce premier échec, Kinigamazi (29 ans) avait envisagé d’arrêter sa carrière. Après réflexion, il a décidé de poursuivre l’aventure mais sur des bases nouvelles, notamment un nouveau manager, Olivier Müller, très actif dans le kick-boxing et qui s’occupe des intérêts de la star française Jérôme Le Banner. Ce sera pour lui l’occasion d’effacer sa déception et cette contre-performance mortifiante contre un adversaire qui reste à désigner. Incontestablement Patrick Kinigamazi demeure une valeur sûre de la boxe helvétique et l’on suivra avec intérêt la deuxième partie de sa carrière sous les couleurs du CPC.

L’invité surprise de la soirée est toutefois le Français Johann Duhaupas, 1m95 pour 106 kilos ! A 30 ans, le Picard s’installe progressivement dans la hiérarchie internationale des poids lourds avec 26 succès et 1 seule défaite (en décembre 2008 à Zurich pour le titre de l’Union européenne face à l’Italien Pianetta). Le public genevois l’avait déjà vu à l’œuvre le 6 novembre dernier au Pavillon des sports de Champel pour le centenaire du Cercle des sports. A cette occasion, il avait battu aux points le Britannique Paul Butlin.

Comme pour pour Kinigamazi, on ne connaît pas encore son adversaire mais Duhaupas est annoncé comme le futur challenger du Russe Alexander Povetkin qui doit défendre son titre mondial WBA le 25 février en Allemagne contre l’Allemand Marco Huck. Il pourrait défier Povetkin fin 2012 ou début 2013.

Enfin, le public carougeois pourra voir à l’œuvre le prometteur néo-professionnel fribourgeois d’origine portugaise Bruno Tavarès (22 ans). Ex-champion de Suisse amateur des moyens, Tavarès (Villars-sur-Glâne) a remporté ses trois premiers combats, dont deux avant la limite. Son adversaire n’est pas encore connu.

La pesée des boxeurs aura lieu le jour même, vendredi 10 février, à 11 heures au Casino du Lac (immeuble ICC à l’aéroport). A cette occasion, il est INDISPENSABLE de se munir d’une pièce d’identité.

Prix d’entrée au meeting : 30.- francs. — Repas sur réservation au 079.941.55.33.

Bertrand Duboux (service de presse boxe – CP Carouge, 11.1.2012)

Kinigimazi battu par Frénois pour la ceinture UFB

Après seize combats sans défaite, Patrick Kinigamazi a perdu son invincibilité. A l’issue d’un combat magnifique et très intense, devant près de 3’000 spectateurs à l’Arena, à Genève, le champion de Suisse des poids légers a été battu aux points en 12 rounds par le fausse-garde français Guillaume Frénois (28 ans) qui a conquis la première ceinture mise en jeu par la nouvelle Union francophone de boxe (UFB). Un affrontement serré que Frénois a parfaitement maîtrisé malgré les assauts déterminés de Kinigamazi qui n’a malheureusement jamais trouvé la solution pour faire pencher la balance en sa faveur au fil des reprises. Certes, on a eu l’impression, dès la mi-combat, que Patrick était capable de prendre l’ascendant sur son adversaire, lui aussi très bien préparé physiquement, mais ce n’était qu’une impression voulue par le clan français pour récupérer quelque peu alors que Frénois était en avance au pointage.

Fort d’une plus grande expérience (23 combats sans défaite), l’ex-champion de France et actuel champion international IBF des super-plume (7ème mondial WBA) a parfaitement contenu les attaques et le forcing de Kinigamazi. Bien à l’abri derrière une garde haute et serrée, il a surtout fait preuve de plus de lucidité et a su contrer aux moments justes par des gestes précis. C’est là que la différence s’est faite. Généreux dans l’effort comme toujours, au bénéfice d’une grande condition physique, Kinigamazi s’est montré très actif mais sa détermination, sa volonté affichée dès la troisième reprise de bousculer son rival, n’ont pas suffi à lui offrir le contrôle du match. Il a surtout péché par une trop grande imprécision dans ses actions, s’offrant aux contres de Frénois, plus grand et mieux inspiré.

Il y a trop de gaspillage et de déchet dans les frappes de Kinigamazi pour ne pas nourrir quelques regrets après cet affrontement qui confirme Guillaume Frénois, toujours invaincu en 24 combats, dans la hiérarchie mondiale et Patrick Kinigamazi comme l’un des meilleurs super-plume européens. Il n’empêche que Patrick et son entraîneur Giorgio Costantino étaient très abattus après le combat. Il a fallu de longues minutes à Kinigamazi pour surmonter son immense déception et parvenir à refaire surface sur le plan psychologique. Tant d’efforts, de sacrifices pour un objectif raté mais qui était à portée du professionnel du CP Carouge, c’est dur à accepter. On espère simplement qu’il saura surmonter sa désillusion et vite oublier cet accident de parcours afin de reprendre le cours de sa carrière, toujours prometteuse, le vendredi 10 février prochain à la salle des fêtes de Carouge.

Les juges belges ont livré un verdict unanime en faveur de Frénois : 116-113, 116-112, 115-113.

Pour notre part : 117-115.

Ils ont dit :

Patrick Kinigamazi : « Je n’arrivais pas à le boxer. Il a contré ma boxe, c’est-à-dire que je n’ai pas boxé comme d’habitude. Il a été plus précis et il y a un truc qui m’a fait douter : c’est quand j’ai entendu au micro, après le quatrième round, qu’il avait deux points d’avance. Ca m’a destabilisé, ça m’a perturbé. Alors je me suis jeté et il m’a contré ! »

Jean-Claude Bouttier (ex-champion d’Europe et challenger mondial, président d’honneur de l’UFB) : « Tu vaux mieux que ça ! Cette défaite, ce n’est rien, demain ça va aller mieux. C’est la première fois que tu disputais un combat avec un enjeu aussi important et j’espère que tu auras cette ceinture un jour. Tu ne dois pas te décourager. Tout le monde te félicite car vous êtes allés au bout de vous-mêmes, tous les deux. C’était un combat, un très bon combat, pas un match ! »

Giorgio Costantino (entraîneur de Patrick) : « Le problème de Patrick, c’est qu’il lui manque des sparring-partners. C’est le problème de la Suisse. Il y a un gros déficit à ce niveau. On n’a travaillé qu’avec mes mains. Personne ne s’est mis à disposition pour lui payer un sparring. On a fait tous seuls, avec Silvio et le club, et on est quand même arrivé au niveau mondial. C’est pas mal. Avec les mains, seulements avec les mains ! Avec des sparrings et quelqu’un qui pourrait le soutenir financièrement, Patrick ce serait tout autre chose. »

Eric Tormos (entraîneur de Frénois) : « J’ai vu quelques vidéos de Kinigamazi et on s’est préparé par rapport à ça. Le coup a été réussi. Ca aurait pu être mieux mais je suis super-content. C’était un super-organisation, avec un super-public et un super-jugement ! En salle, on a beaucoup travaillé sur la cible, la précision, et on a pu voir le résultat sur le ring. Patrick a été un très bon adversaire. C’était un très beau combat, de niveau européen, même plus. On a eu de très bons sparring-partners, des sélectionnés olympiques, des professionnels. On a eu la chance d’avoir pas mal de monde pour se préparer. Guillaume a pu faire deux fois 12 rounds. Il était prêt physiquement. »

Antoine Montero (ex-champion d’Europe des coq et challenger mondial) : « Le résultat est logique. Frénois devait gagner. Patrick est d’un bon niveau mais ce n’est pas un frappeur. Frénois aussi, d’ailleurs et il est difficile d’engager et de prévoir l’avenir lorsque l’on manque de puissance de frappe. C’est beaucoup plus compliqué pour la suite. »

Bertrand Duboux (27.11.2011)

Patrick Kinigamazi veut créer la surprise

Poussé par Giorgio Costantino depuis deux mois, Patrick Kinigamazi s’entraîne comme un forcené en prévision de son combat contre le Français Guillaume Frénois pour la première ceinture mise en jeu (cat. super-plume, à 60 kg) par la nouvelle Union francophone de boxe. L’affrontement en 12 rounds est prévu le samedi 26 novembre prochain à l’Arena, à Genève, dans le cadre de l’Impact Night, une importante soirée consacrée par Daniel Perroud et Carl Emery aux demi-finales et finales de Fight code (kick boxing) pour les catégories Rhinos (- 105 kg) et Dragons (- 72 kg).

Cinq ans après ses débuts professionnels, le champion de Suisse des poids légers, par ailleurs champion du monde de kick-boxing, apparaît plus déterminé que jamais. Parfaitement suivi et conseillé par son entraîneur, il travaille chaque soir en technique et en intensité afin d’améliorer sa vitesse et ses séries des deux bras en crochets et uppercuts. Au total, il a déjà disputé plus de 380 rounds de leçons techniques intensives, sans compter les reprises de sparring-partners. La dernière semaine avant le combat sera consacrée à un entraînement léger et surtout à la récupération.

Pour Kinigamazi (28 ans), il s’agit d’une opportunité à ne pas rater dans sa quête de la consécration internationale à laquelle il aspire depuis qu’il a rejoint la salle du Club pugilistique de Carouge. Sa tactique ? Bousculer Frénois afin de l’empêcher de s’organiser sur le ring. Un affrontement qui promet de belles émotions entre deux boxeurs invaincus mais pratiquement sans succès avant la limite: 16 victoires pour Kinigamazi, 23 succès pour Frénois, champion de France des poids plume et détenteur de la ceinture internationale IBF des super-plume. Ce dernier vient d’ajouter une nouvelle ligne à son palmarès, le 5 novembre dernier, dans son fief de St.Quentin (Picardie), en battant le très modeste Polonais Maurycy Gojko (17 succès, 27 défaites !) par k.o. technique au 5ème round.

Très complices dans la préparation de cet événement, le plus important à Genève depuis l’époque Martelli, Kinigamazi et Costantino misent sur la condition physique et le harcèlement continu pour créer la surprise devant un adversaire classé 7ème Européen par l’EBU et 9ème mondial par la WBA. Très bon technicien, Frénois (28 ans) a déjà boxé deux fois à Carouge (novembre 2009 et juin 2010) sans vraiment convaincre le public genevois suite à deux succès aux points en six rounds face au Letton Evgueni Kirilovs.

C’est donc un adversaire connu que s’apprête à rencontrer Kinigamazi. Un boxeur sur lequel le clan de Frénois mise gros pour permettre à celui-ci d’accéder au niveau supérieur. Dans leur esprit, Genève n’est donc qu’une étape sur la route du titre mondial et, eu égard à son expérience, Frénois a la faveur du pronostic. Mais le Picard et son entourage pourraient bien tomber de haut face au champion de Suisse qui tient une forme étincellante.

A force d’enchaîner chaque soir vingt à vingt-cinq rounds de travail technique, de frappe au sac et de séances de sparring-partner, Kinigamazi en arrive à épater Costantino qui en a pourtant vu d’autres dans sa carrière d’entraîneur (Scacchia, Chiarelli, Zavattini, Turelli, Bossel, Sebihi notamment). Tous deux avancent donc remplis d’espoirs et d’ambitions vers cette échéance importante qui pourrait être, pour l’entraîneur aussi, une consécration méritée.

J’y crois ! reconnaît Giorgio Costantino. Patrick a travaillé dur, très dur. Il est prêt à faire la guerre pendant vingt rounds ! Il va créer la surprise.

Après avoir battu deux champions de France invaincus (Jean-Louis Mandengue et Cédric Vitu) avec le super-moyen Sebihi et le super-welter Petrosyan, Giorgio Costantino rêve à une nouvelle victoire de prestige qui le récompenserait des innombrables heures de salle et de tout le travail effectué au service des professionnels du CP Carouge. Et en faire, à 53 ans, l’entraîneur le plus titré du pays.

Un pari que Costantino et Kinigamazi sont prêts à relever et qu’on leur souhaite de réussir.

Bertrand Duboux (18/11/2011)

Union francophone de boxe

Premier titre UFB des légers entre Kinigamazi et Frénois

Pour faire contrepoids au titre de champion du Commonwealth attribué depuis de nombreuses années et à l’influence des Britanniques dans la boxe professionnelle, Jean-Claude Bouttier, l’ancien champion d’Europe et challenger mondial des poids moyens, et quelques amis actifs au niveau international ont décidé de créer l’Union francophone de boxe (UFB). Celle-ci entend « être une institution indépendante et autonome ; offrir aux pays et au public francophones des championnats de grande qualité et promouvoir la boxe avec son image la plus noble dans sa pratique, ainsi que son esprit sportif ». L’UFB a d’ores et déjà reçu le soutien de la Fédération française de boxe (FFB) et de Swiss Boxing notamment.

L’Union francophone de boxe est une organisation de droit privé (association suisse) avec son siège à Montreux. Elle a élu à sa tête le Suisse Peter Stücki, vice-président de l’EBU (fédération européenne) et de Swiss Boxing. Les 3 et 4 juin dernier, le Conseil de l’UFB s’est réuni au siège de la FFB, à Paris, Il a manifesté la volonté d’apporter ses compétences et son soutien aux fédérations nationales de boxe de la francophonie et à ses boxeurs professionnels.

Le monde de la francophonie regroupe 75 Etats et gouvernements (56 pays membres et 19 observateurs) et représente plus de 200 millions de personnes. L’UFB va désormais lancer une campagne d’adhésion auprès des autres fédérations francophones et s’activer afin de présenter le premier combat pour la ceinture des pays de la francophonie. Celui-ci aura lieu le samedi 26 novembre prochain à l’Arena, à Genève, dans le cadre de la grande manifestation Fight Code organisée par MM. Daniel Perroud et Carl Emery, ancien champion du monde genevois de full-contact. Il opposera deux boxeurs invaincus, le Français Guillaume Frénois, actuel champion international IBF des super-plume (22 combats, champion de France des plume en 2009) et le Genevois Patrick Kinigamazi (16 combats), champion de Suisse des poids légers et membre du Club pugilistique de Carouge.

Composition du Conseil de l’Union francophone de boxe :

Président d’honneur Jean-Claude Bouttier (France), ex-champion d’Europe

Président Peter Stücki (Suisse), vice-président EBU et Swiss Boxing

Vice-présidents Houcine Houichi, (Tunisie) vice-président WBC et président

de l’African Boxing Union.

Me Serge Pautot (France), président de la Ligue française prof.

Secrétaire Jean-Jacques Ramelet (Suisse)

Trésorier Bernard Chabal (Suisse)

Directeur technique Dominique Nato (France), ex-directeur technique national FFB

Kinigamazi-Frénois pour le titre de l’Union francophone

Cinq ans après ses débuts professionnels en boxe anglaise, Patrick Kinigamazi est appelé à disputer le premier titre mis en jeu (catégorie poids légers) par la nouvelle Union francophone de boxe (UFB), samedi 26 novembre prochain à l’Arena, à Genève, dans le cadre de la grande finale de Fight Code organisée par Daniel Perroud et Carl Emery, ex-champion du monde de full-contact. Le combat en 12×3 a été conclu à la limite de 59 kg. Une échéance importante dans la carrière du champion de Suisse des poids légers mais aussi un honneur et une fierté pour Giorgio Costantino, son entraîneur, Silvio Chanton, son manager, ainsi que le Club pugilistique de Carouge.

Invaincu en seize combats, Patrick a confirmé régulièrement ses progrès sur le ring. Il reste sur une victoire par disqualification face au Marocain Youness Laribi, en mai dernier, au Petit Lancy mais il a surtout à son palmarès des succès probants sur l’Hispano-dominicain Encarnacion, l’Américain Hayes, à Deauville, le Panaméen Diaz, l’excellent Hongrois Nagy et le dur Mexicain Argel Salinas qui avait perdu auparavant une demi-finale mondiale devant le Français Cyril Thomas, ex-champion d’Europe.

Ces références situent mieux désormais Patrick dans la hiérarchie internationale. Bien qu’en déficit de punch, il a signé de belles performances qui autorisent tous les espoirs face au Français Guillaume Frénois (22 combats, 22 victoires), actuel champion international IBF des super-plume. Celui-ci a été champion de France des plume en 2009 en battant l’expérimenté Osman Aktas, puis a défendu victorieusement son titre face au très bon Sofiane Takoucht, alors invaincu en 16 combats. Ce succès-là reste à ce jour l’exploit principal réussi par Guillaume Frénois, que le public carougeois a eu l’occasion de voir à l’œuvre à deux reprises à la Salle des fêtes face au Letton Jevgenijs Kirilovs, en novembre 2009 puis en juin 2010.

C’est donc un adversaire connu que s’apprète à affronter Patrick. Un très bon styliste et technicien du ring mais lui aussi dépourvu de ce punch spectaculaire qui est la clé de toutes les carrières. Frénois, qui boxe en fausse-garde, ne compte que trois succès avant la limite, dont le plus significatif (k.o. 6ème) en décembre 2010, dans son fief de Saint-Quentin, face au Géorgien Berkatsashvili pour la ceinture internationale IBF des super-plume qu’il a défendue au points en février 2011 face au Nicaraguayen Eusebio Osejo. Il reste sur une victoire en six rounds, en avril dernier, devant un autre Nicaraguayen, Reynaldo Cajina.

Pour Patrick Kinigamazi, cette échéance est à ne pas rater. Elle peut être le tremplin de sa carrière et conditionner sur avenir sur le ring. Entre deux adversaires du même âge (28 ans), tous deux invaincus et au palmarès sensiblement le même, l’affrontement promet d’être intéressant à plus d’un titre. D’un côté la technique élaborée de Frénois et une plus grande expérience, de l’autre le tempérament de Patrick, constamment porté vers l’offensive et qui s’appuie sur une condition physique exceptionnelle. Depuis la reprise de septembre, sous la direction de Giorgio Costantino (qui s’est occupé jadis de Scacchia, Chiarelli, Zavattini, Bossel et Turelli notamment), il travaille quotidiennement sa vitesse de bras et ses séries en crochets des deux mains et uppercuts. Un investissement nécessaire pour lui permettre de franchir un nouveau palier et de s’offrir, ainsi qu’à son entourage et au CP Carouge, comme l’a fait avant lui Sofiane Sebihi (titre international IBF des super-welters), une première consécration digne d’intérêt et de niveau européen. Mais attention à l’excès de confiance !

Bertrand Duboux/Service de presse/19/11/2011

Prix des billets :

Les personnes désirant soutenir Patrick Kinigamazi, lors de ce 1er championnat UFB de l’histoire, peuvent acheter des billets à un prix préférentiel de CHF 50.-, en s’adressant à Silvio Chanton à la salle du Club Pugilistique de Carouge, du lundi au vendredi de 18h00 à 19h30.

PATRICK KINIGAMAZI, un faux dur au cœur tendre.

Originaire du Rwanda, Patrick Kinigamazi est arrivé en Suisse en 1998, à l’âge de 15 ans. Les événements tragiques qui ont secoué son pays, les règlements de comptes entre Hutu et Tutsi, les exactions qui ont fait suite au terrible génocide de 1994 l’ont poussé sur le chemin de l’exil, dans le sillage d’une famille éclatée de par le monde.

– J’avais déjà des frères établis à Genève et Fribourg, dit-il. On est douze frères et sœurs. Toute ma famille a fait des études en Suisse. Et moi je suis très attaché à ma famille. Comme beaucoup, on a souffert des événements mais on ne parle pas d’ethnies. Mes frères, c’est moitié-moitié !

Très vite le sport va entrer dans sa vie et meubler son existence de jeune déraciné. Le sport de combat surtout, via le full-contact où ses qualités techniques et physiques vont l’amener à la consécration mondiale sous les couleurs du Team Yamabushi. C’était en mai 2009 au Petit Lancy, au détriment de son pote irlandais Gary Hamilton.

Pour améliorer sa technique de poings, Patrick est venu parallèlement s’entraîner en boxe anglaise au Club pugilistique de Carouge sous la direction de Giorgio Costantino qui s’est occupé jadis de Scacchia, Chiarelli, Zavattini, Bossel et Turelli notamment. Une relation d’amitié va s’installer entre eux et Patrick mènera de front victorieusement deux carrières distinctes.

Petit à petit la boxe va toutefois prendre le dessus pour une autre aventure pleine de promesses chez les professionnels. Toujours bien préparé, il vole de succès en succès avec, en passant, le titre de champion de Suisse face au Bernois Ciano. Le public est conquis par son engagement physique, sa volonté sur le ring, ses enchaînements. Patrick frappe juste et bien, sans relâchement. Il peut changer de garde et ne laisse aucun répit à ses adversaires. Jamais.

Grâce à un style très offensif, il bouscule une opposition de plus en plus consistante et s’installe dans la hiérarchie des super-plume avec l’assurance d’un vieux briscard. Tour à tour le frappeur hispano-dominicain Encarnacion, le coriace Marocain Boukrara, l’Américain Hayes (à Deauville), le Panaméen Diaz et surtout le Mexicain Salinas (demi-finaliste mondial battu par le Français Cyril Thomas), ainsi que l’excellent Hongrois Nagy auront à subir la supériorité de la perle noire du CP Carouge, toujours invaincue en 16 combats et qui avance vers une première consécration internationale.

– J’ai pris de l’assurance sur le ring, confesse-t-il. Je me connais mieux. Si j’ai un coup de pompe, dès les 5ème, 6ème rounds, je sais que ça va passer. J’encaisse mieux les coups, aussi. J’ai plus de volonté. Ce que j’ai vécu dans ma vie, ça m’a donné de la volonté, beaucoup de volonté. Aucun boxeur ne l’a vécu…J’ai grandi seul depuis l’âge de 12 ans. On dit que je manque de punch mais je n’ai disputé que huit combats amateurs ! J’ai toujours dû m’adapter car j’ai toujours rencontré des adversaires plus forts que moi. Je compense en misant sur le rythme.

Le combat le plus dur ?

– Salinas, le Mexicain, m’a fait mal. Il frappait dur. D’ailleurs, après mon combat, il a pris le titre WBC intercontinental espoirs en battant le 4ème mondial par k.o. !

Vos ambitions maintenant ?

– Je sens que j’ai la capacité de devenir champion d’Europe, peut-être champion du monde ! Chaque année, j’ai le sentiment que je progresse et j’ai horreur de perdre. J’ai acquis de l’expérience et suis capable de soutenir un rythme élevé. Cet été j’ai bien travaillé l’endurance.

Athlète attachant, plein d’aplomb et d’assurance, Patrick Kinigamazi ira-t-il au bout de son rêve. En aura-t-il les moyens (financiers) ?

– En boxe, ajoute-t-il, je perds plus d’argent que j’en gagne ! Certes, je connais des gens qui ont une entreprise et qui s’investissent pour m’aider. Mais je n’ai pas assez de soutiens de la part des sponsors. Avec la crise, beaucoup sont devenus frileux. La boxe c’est aussi une question d’amitié. Giorgio, mon entraîneur, a confiance en moi. Au début, il ne voulait pas que je boxe en fausse-garde. Et puis il m’a dit : « Si tu le veux vraiment, on y va comme çà ». Le courant passe bien, comme avec Philippe Brélaz. On va manger ensemble deux fois par semaine. Sinon j’aurais arrêté depuis longtemps !

Sympa, Patrick Kinigamazi. Un faux dur au cœur tendre, marrant, bon vivant et très attaché à ceux qui lui sont proches. Un grand sportif qui n’a pas peur de faire la guerre, mais sur le ring, uniquement.

B.Duboux, 17.11.11

Kinigamazi toujours invaincu en 16 combats

Et de seize pour Patrick Kinigamazi (CP Carouge), vainqueur par disqualification au 6ème round du Marocain Youness Laribi au Centre sportif du Petit Lancy. Une ligne de plus au palmarès du champion de Suisse des poids légers, toujours invaincu depuis son passage chez les professionnels, en juin 2006. Une fin de match logique mais qui laisse un goût d’inachevé car devant le public de la 7ème Nuit des sports de combat, Kinigamazi avait les moyens de terminer avant la limite dans d’autres circonstances. Dommage.

Entamé sur des bases élevées, le combat s’annonçait prometteur et spectaculaire. Légèrement plus petit que Patrick, Laribi (25 ans, 6 succès, 2 nuls, 6 défaites) dévoilait un style offensif, fait d’agressivité et d’attaques soudaines. Rapide et très mobile de surcroit, au bénéfice d’une bonne esquive, il n’était pas une cible facile et réagissait vigoureusement à chacune des séries de Patrick qui touchait le plus souvent en crochets des deux mains.

Dès la troisième reprise, Kinigamazi mettait nettement la pression sur son adversaire . Au quatrième round, il réussissait une belle droite et Laribi, dominé physiquement, se révélait un véritable poison sur le ring. Sur un coup de tête, Patrick était coupé à l’arcade sourcilière droite. Plus actif, le champion de Suisse variait ses coups et la résistance du petit Marocain faiblissait. Le match sombrait alors dans les accrochages.

De plus en plus en difficulté, Laribi pourrissait le combat. A plusieurs reprises il maintenait Patrick prisonnier des cordes avec ses mains, ce qui lui valait d’être averti trois fois par l’arbitre et juge unique Beat Kindlimann durant le sixième round ! Pas suffisant pour le ramener à la raison, et quelques secondes plus tard la disqualification intervenait comme une délivrance pour Kinigamazi, qui menait nettement aux points mais soumis à un risque de blessure trop important.

Indépendamment de sa nouvelle réussite, la seizième en seize combats, Patrick Kinigamazi (29 ans) affiche désormais une réelle maîtrise à chacune de ses sorties. On le sent en progrès et maître de son art, même si son efficacité découle plus de sa formidable condition physique que du coup décisif. A défaut de pouvoir disputer le championnat d’Europe (il est toujours en attente de naturalisation), il aspire maintenant à combattre pour un titre international d’ici la fin de l’année. A Genève ou ailleurs. Ce ne serait qu’une juste récompense après avoir battu des adversaires réputés, tels l’Hispano-dominicain Encarnacion, l’Américain Hayes, le Panaméen Diaz, le Mexicain Salinas (qui a perdu une demi-finale mondiale WBC devant le Français Cyril Thomas), ainsi que le coriace Hongrois Nagy

Super-plume, 8×3 : Patrick Kinigamazi (CP Carouge) bat Youness Laribi (Mar/Ita) disqualification 6è round.

Bertrand Duboux

Sebihi conquiert la ceinture internationale IBF par K.O.

BRAVO SOFIANE

Sebihi conquiert la ceinture internationale IBF par K.O.

A deux jours de son 32ème anniversaire, Sofiane Sebihi a conquis de haute lutte la ceinture internationale IBF des mi-lourds, à Florence, en battant par k.o. au 11ème round le coriace Italo-Kosovar Mustafa Vigan. Un combat d’une rare intensité qui s’est achevé par un coup de théâtre inespéré pour le boxeur du Club pugilistique de Carouge alors qu’il était mené aux points (1, 2, 3 points).

Compté « huit » sur un crochet du gauche suivi d’une droite alors qu’il était déséquilibré le long des cordes, insuffisamment remis de ce knock-down, Vigan a ensuite subi une terrible punition : uppercut du droit très appuyé et une série de quatre-cinq gauches-droites et crochets des deux mains de plein fouet ! Un traitement de choc spectaculaire. Il a fallu qu’il soit étalé au sol pour que l’arbitre Francesco Rega mette fin au combat (il n’y a pas de compte debout en IBF) avec des conséquences neurologiques qu’on peut redouter.

Victime d’un k.o. très dur, inconscient, Vigan a fait passer des minutes d’angoisse aux officiels et à ses supporters. Placé en réanimation durant quinze minutes, il a ensuite été évacue à l’hôpital et placé en observation toute la nuit. Un dénouement dramatique qui pose la question de la responsabilité de l’arbitre et de l’entraîneur de Vigan.

Et pourtant pour Sofiane, lui aussi envoyé sur les fesses au 1er round sur un crochet du gauche en contre, tout n’avait pas si bien commencé. Mais une fois encore il a été sauvé par sa phénoménale force de frappe. Jusqu’au bout l’affrontement est resté tendu et indécis entre un athlète à la puissance reconnue et un adversaire très complet, très précis et très mobile, difficile à toucher.

Offensif le plus souvent, Sofiane a surtout cherché à placer sa droite mais il a dû encaisser des crochets en contre qui l’ont mis plus d’une fois en difficulté. Très déterminé, il est revenu dans le match au 3ème round. Puis à la 4ème reprise, on a même crû qu’il pouvait faire basculer le combat en sa faveur. Mais il a manqué de précision sur ses attaques. Souvent il est tombé sur ses coups et a trouvé le vide, hélas.

Au fil des minutes, Vigan était en train de construire son succès par des séries des deux mains à mi-distance, très rapides et très précises. Il a toutefois connu un moment de flottement au 7ème round sur une droite à l’estomac mais Sofiane a laissé passer sa chance. Par la suite, il a plutôt cherché à placer le coup décisif face à un rival devenu fuyant et difficile à toucher. Pour Sofiane, c’était quasiment devenu mission impossible !

Désormais il n’y avait plus que le k.o. pour lui offrir la ceinture dans les deux dernières reprises. Il a pris tous les risques, s’exposant aux réactions furieuses de Vigan. Plus d’une fois secoué par des crochets, Sofiane a non seulement tenu le choc mais a réussi a atomiser l’Italo-

Kosovar par un magistral crochet du gauche qui a précipité la perte de ce dernier, le livrant ensuite aux poings de Sofiane, déchaîné et inarrêtable.

Un combat qui fera date et une victoire sensationnelle pour Sofiane Sebihi et qui rejaillit sur le Club pugilistique de Carouge. La réussite est aussi pour l’entraîneur Giorgio Costantino, qui ne compte pas ses heures au service de la boxe, et le manager Silvio Chanton. Désormais Sofiane va remonter dans les classements et devenir 15ème Européen. Mais surtout il s’ouvre de nouvelles perspectives d’avenir au niveau international. Il compte désormais 18 victoires (12 av. la limite), 2 défaites.

Ils ont dit :

Sofiane Sebihi : « Je ne m’attendais pas à un combat si dur. Au 10ème round, on est venu me dire que je perdais aux points et qu’il fallait y aller. J’ai tout donné. Mais je ne sais pas pourquoi le public a été fâché contre moi quand Vigan est tombé. Je n’y peux rien. Il était mobile, intelligent. Il savait que je voulais placer ma droite et on lui a dit de répliquer en crochets depuis en bas. Sur la fin il a bien vu que je cherchais le coup dur. Il a boxé en reculant et je n’arrivais pas à le toucher. Je suis content, j’ai bien représenté la Suisse alors que j’attends toujours mes papiers… »

Giorgio Costantino : « Put… il s’est de nouveau fait surprendre au 1er round ! Je ne comprends pas ce qui se passe toujours. Il est trop généreux, avec une garde basse. Il n’est pas assez attentif. Mais il a fait un grand combat, ça été dur. Sur la fin, quand Vigan fuyait, j’ai dit à Sofiane de le cadrer, de ne pas le frapper quand il était en déplacement, de l’amener dans les coins. Sofiane a pris des coups. Il n’a peut-être pas assez travaillé en technique mais c’est une victoire inespérée car il n’a que trois semaines d’entraînement et la semaine dernière, sa préparation a encore été perturbée par la grippe ! »

Bertrand Duboux /27/2/2011

NB : Bonne nouvelle pour ce qui concerne Vigan : il va quitter l’hôpital après cinq jours en observation. Le petit caillot qu’on avait décélé s’est résorbé et il ne devrait conserver aucune séquelle. Ouf !

Sofiane_IBF_photo

Sebihi ceinture IBF

Le difficile pari de Sofiane Sebihi

Depuis sa réouverture, le 10 janvier dernier, après cinq mois de travaux de rénovation et d’agrandissement, la salle du Club pugililstique de Carouge ne desemplit pas, chaque soir de la semaine. Sofiane Sebihi fait partie des plus assidus. Depuis qu’il a été appelé pour disputer le titre international IBF, le mi-lourd du CPC a mis les bouchées doubles à l’entraînement. Un gros investissement personnel pour rattraper un déficit de condition physique : footing le matin et entraînement le soir qui s’ajoutent à des journées de travail à plein temps comme agent de sécurité.

Le délai de préparation était court, moins d’un mois, et le programme chargé pour permettre à Sofiane de revenir à un haut niveau de forme. Il a fallu reconstruire, d’une part sur l’endurance, d’autre part sur la résistance et la vitesse, deux notions chères à l’entraîneur Giorgio Costantino, afin de retrouver le rythme élevé de la compétition et de pouvoir accélérer en fin de rounds. Sollicités amicalement, le Marocain de Gaillard Jaoued Belghali (7 succès 4 défaites) ainsi que son copain algérien de passage Lyes Bergoug (7 combats, 7 succès) se sont dévoués pour servir de sparring-partners malgré trois catégories de poids de différence !

Incontestablement Sofiane a pris conscience qu’il joue un peu de son avenir dans ce combat contre l’Albanais Vigan Mustafa (15 succès, 2 défaites) le 25 février, à Florence. A 32 ans, le temps lui est compté et tout faux pas pratiquement interdit. Mais, avec trois juges et un arbitre italiens, le superviseur IBF également italien et un adversaire à licence italienne, la tâche qui l’attend s’annonce ardue, à moins d’un succès avant la limite !

Le problème est posé, à Sebihi de le résoudre. C’est le difficile challenge qu’il va devoir relever, seul, avec l’expérience acquise, ses qualités de frappeur, son cœur et sa motivation, mais aussi avec lucidité, sang froid et intelligence afin d’éviter tout risque de disqualification dans un contexte qui ne lui sera pas favorable. En décembre 1984, l’ambiance à l’italienne avait profondément perturbé Michel Giroud lors de son championnat d’Europe contre Patrizio Oliva, à Catanzaro (Calabre). Il n’est pas inutile de le rappeler.

Avec 17 succès et 2 défaites, Sofiane Sebihi prend progressivement place dans la hiérarchie internationale. Sa victoire la plus probante demeure celle obtenue avant la limite (k.o. technique 9ème) face au champion de France en titre, l’invaincu Jean-Louis Mandengue, en octobre 2005, à St.Nazaire. Mais cela remonte loin, cinq ans déjà ! Depuis cet exploit, il a connu des hauts et des bas, dont une défaite rapide et mortifiante (k.o. 1er !) face au Belge Selini en février 2009 qui l’a poussé à s’interroger sur la poursuite de sa carrière.

Dans des conditions difficiles, sans beaucoup de soutiens financiers et de sparring-partners, sans rien à l’horizon, vallait-il la peine de repartir à l’aventure pour des bourses dérisoires ? Courageusement Sofiane a repris la compétition. Il a surtout relancé sa carrière en octobre dernier par un succès convaincant sur l’actuel champion de Suisse de la catégorie, Mohamed Belkacem (classé no. 19 européen) avant de battre le Breton Bloyer un mois plus tard. Il s’accroche à son rêve de conquérir un titre significatif qui lui permettrait de laisser une trace chez les professionnels.

Désormais, et malgré un refroidissement qui l’a perturbé dans sa préparation, l’occasion lui est fournie d’ajouter une ligne à son palmarès, sans doute la plus importante, celle qui donnerait des arguments à ceux qui défendent ses intérêts et espèrent le faire avancer dans les classements européens (EBU, EU, EE-EU) et mondiaux (WBA, WBC, IBF, WBO, etc). C’est une chance à ne pas rater. Sofiane le sait. Depuis trois semaines il est totalement concentré sur cette échéance qui pourrait lui offrir une dimension nouvelle. A condition de gommer certains défauts qui donnent à chaque fois des soucis à son entourage (mise en action tardive, garde trop ouverte et trop basse, difficulté à désaxer et à sortir des cordes lorsqu’il est acculé) et hypothèquent une plus grande efficacité encore. Dans ce domaine, il reste des progrès à accomplir malgré une puissance de frappe impressionnante.

Une victoire en Toscane serait toutefois pour Sofiane Sebihi et le CP Carouge, en particulier son entraîneur Giorgio Costantino et son manager Silvio Chanton, une belle réussite. Elle le récompenserait de tous les sacrifices consentis, depuis son arrivée à Genève en 2003, pour parvenir à mener de front une carrière sportive de haut niveau et son activité professionnelle. D’origine algérienne, au bénéfice d’un passeport italien mais en attente de naturalisation suisse, cet athlète déraciné mais parfaitement intégré à la vie genevoise s’ouvrirait aussi des portes jusque là fermées à ses ambitions internationales.

Diffusion RAI1 SPORT en direct vers 22h.30.

B.Duboux/21.2.2011

Ouverture de la salle

2011

Bonne et heureuse année à tous nos membres, nos amis, nos supporters.

Santé et bonheur pour tous.

Que cette saison soit aussi celle de la réussite pour nos licenciés amateurs et professionnels.

Pour Patrick Kinigamazi, toujours invaincu en 15 combats, et Sofiane Sebihi (17 succès, 2 défaites) les échéances deviennent de plus en plus difficiles. C’est la preuve qu’ils atteignent désormais un haut niveau et l’on souhaite qu’ils puissent enfin disputer ces prochains mois un combat pour un titre international.

Le CP Carouge remis à neuf !

2011 c’est aussi la saison d’un nouveau départ pour le Club pugilistique de Carouge, dans des locaux entièrement rénovés. Un grand merci à la Ville de Carouge qui a accepté d’entreprendre l’été dernier de grands travaux afin de nous doter de nouvelles installations modernes, en particulier des vestiaires et douches séparés pour nos adhérents des deux sexes.

Désormais quatre salles sont à notre disposition pour l’entraînement, soit deux de plus que précédemment ! Après plus de quatre mois de travaux, période qui a occasionné la fermeture provisoire du club, le résultat est là : magnifique et encourageant. A tous nos membres, que nous remercions d’avoir supporté ces désagréments en nous restant fidèles, d’en profiter pour retrouver le goût de l’effort et de la compétition.

Car l’objectif du CPC, en plus de permettre à chacun d’entretenir sa condition physique, est aussi et surtout d’intéresser les jeunes à pratiquer la boxe, de les former et de les amener progressivement à la compétiiton. C’est la responsabilité de nos entraîneurs, autour de Silvio Chanton et Giorgio Costantino.

Le CP Carouge c’est aussi et surtout une équipe de copains qui oeuvrent bénévolement, dans un esprit de convivialité et d’amitié, pour que chacun trouve du plaisir à venir s’entraîner. Tout est fait désormais pour vous offrir des conditions idéales au 33 rue Jacques Grosselin. Il est temps de retrouver le chemin de la salle et de remettre les gants.

Soigneurs, dehors !

Le comité

Ouverture de la nouvelle salle du Club Pugilistique de Carouge.

Après six mois d’attente, les membres du Club Pugilistique de Carouge pourront découvrir leurs nouveaux locaux dès la rentrée scolaire de janvier 2011. Merci à tous d’avoir patienté durant ces longs mois !

Hamlet Petrosyan Champion Intercontinental I.B.F.

Petrosyan échoue pour le titre européen

Hamlet Petrosyan a échoué, samedi 3 décembre dernier, à Prague, pour le titre européen des super-welters face au Tchèque Lukas Konecny. A 35 ans, l’Arménien du CP Carouge n’a pas su profiter de l’opportunité qui lui était offerte. Malgré une très belle performance, selon son entraîneur Giorgio Costantino, il a été battu aux points à l’unanimité (118-110, 119-109, 119-109). Une occasion ratée, hélas, pour Hamlet, handicapé par une mâchoire et une épaule douloureuses ainsi qu’un doigt blessé à l’entraînement (il s’est préparé à Toulon).

Konecny (32 ans) était devenu champion d’Europe le 18 septembre dernier à Birmingham en battant par k.o. technique au 6ème round le Britannique Matthew Hall. Face à un boxeur plus petit (1,73 m contre 1,82) mais très physique, Hamlet a étonné par sa résistance et sa maîtrise du combat. Après avoir enlevé les deux premières reprises grâce à son travail en directs du gauche, il a dû subir la pression et les assauts de Konecny. Son expérience (29 succès, 7 défaites désormais) lui a toutefois permis de magnifiquement gérer son match et sa fatigue malgré un déficit de condition physique (la confirmation n’est arrivée que 25 jours avant le combat) qui fait le désespoir de Giorgio !

De l’avis général, Hamlet a réussi un super combat. La décision, certes, a été donnée nettement en faveur du tenant du titre, toujours sur l’homme, mais le représentant du CP Carouge n’a perdu les rounds que de peu.

Malgré cette défaite, Peter Stucki, vice-président de l’EBU, a confirmé que le classement de Hamlet Petrosyan restait acquis. Giorgio et Silvio Chanton vont tenter d’obtenir une revanche avec Konecny (46 succès, 3 défaites) qui doit auparavant remettre son titre en jeu en Angleterre.

B.Duboux

Championnat d’Europe

17.11.2010 – Le licencié de SwissBoxing et protégé de Silvio Chanton, Hamlet Petrosyan (Arm), vivant à Toulon (F), rencontrera, le 3 décembre prochain à Prague, à l’occasion d’un combat pour une défense volontaire du titre de Champion d’Europe des super-welters, Lukas Konecny (CZ).

Hamlet Petrosyan, occupe le 12ème rang EBU et est un boxeur expérimenté ; il est déjà en possession du titre IBF-Intercontinental des poids super-welters. Nous sommes heureux de constater que, en plus de Roberto „Ruby“ Belge dans deux semaines, aussi un autre suisse sous licence SwissBoxing sera sur un ring pour un prestigieux titre EBU.

Peter Stucki

Nouvelles victoires de Sebihi et Kinigamazi

Dans le cadre de la soirée du centenaire du Cercle des sports, Sofiane Sebihi et Patrick Kinigamazi ont ajouté une nouvelle victoire à leur palmarès. Moins explosif que contre Momo Belkacem trois semaines auparavant, Sofiane a dû se contenter d’un succès aux points, le dix-septième en dix-neuf combats, face au solide Breton Yoann Bloyer. Un succès certes indiscutable (59-54 pour les trois juges) mais qui aurait pu être plus net s’il n’avait eu du mal à entrer dans le combat au 1er round et s’il avait pu exploiter le knock down infligé au Français à la 5ème reprise sur une terrible droite au visage. Sagement et intelligemment Bloyer choisit de mettre un genou à terre pour se faire compter et, après avoir récupéré, il est reparti au combat avec la même volonté, le même courage qu’il avait dévoilé jusqu’alors.

Malgré le traitement de choc auquel il a été soumis sur la fin, Bloyer s’est révélé comme un adversaire particulièrement coriace et résistant. Jamais il n’a renoncé à avancer et à défendre ses chances, s’exposant ainsi à la force de frappe de Sofiane qui l’a éprouvé et secoué à plus d’une reprise sans pouvoir conclure avant la limite.

A 31 ans, Sofiane Sebihi confirme ainsi son retour au premier plan international en attendant une éventuelle consécration qu’il mériterait. Dans le courant 2011 ?

Quant à Kinigamazi (27 ans), il lui a fallu batailler ferme pour contenir les assauts multiples et rapides du bouillant Zsolt Nagy qui s’est montré très actif tout au long de l’affrontement. Patrick a eu beau changer de garde à de nombreuses reprises, il a souvent séché sur le problème posé par la défense du Hongrois, très bien organisé et spectaculaire dans ses attaques à répétiion. Il s’est parfois montré emprunté et a surtout manqué de précision. Une débauche d’énergie mal récompensée. Disputé sur un rythme très élevé, le combat est resté serré et équilibré tout au long des six reprises, Nagy donnant une réplique de qualité à Kinigamazi qui s’estime désormais plus à l’aise sur la distance de 8 reprises.

Patrick Kinigamazi reste ainsi invaincu en 15 combats professionnels.

Félicitations à nos deux professionnels qui portent haut et bien les couleurs du club pugilistique de Carouge.

Enfin, le jeune Français Hugo Kasperski (23 ans) a conquis la ceinture WBC Espoirs des super-moyens face aui Britannique Alistair Warren par k.o. technique 6ème round. Un dénouement prévisible eu égard aux qualités de frappeur de Kasperski mais plus difficile qu’il n’y paraît. Et dommage que Sofiane ait passé l’âge de défier l’espoir de Clermont-Ferrand !

Résultats.- Mi-lourds, 6×3 : Sofiane Sebihi (Carouge) bat Yoann Bloyer (Fra) aux points, 59-54, 59-54, 59-54. – Lourds, 8×3 : Johann Duhaupass (Fra) bat Paul Butlin (Gb) aux points, 79-73, 80-72, 79-74.—Super-plume, 6×3 : Patrick Kinigamazi (Carouge) bat Zsolt Nagy (Hon) aux points, 58-57, 59-56, 58-56. – Championnat du monde WBC Espoirs des super-moyens (10×3) : Hugo Kasperski (Fra) bat Alistair Warren (Gb) k.o. technique 6ème.

B.Duboux

BRAVO CINDY

La jolie et souriante Cindy Oberlin, très affutée, est allée jusqu’en finale du championnat de Suisse durant le week-end des 6 et 7 novembre au Bout-du-Monde. Une très belle performance de la part de Cindy (26 ans), même si elle a été battue par la Zurichoise Sandra Steiner au 3ème round. Celle-ci compte en effet 31 combats dont 14 cette année ! C’est l’une des meilleures Suissesses et l’une des plus actives. Elle a notamment été sélectionnée pour les championnats du monde 2009.

La logique a donc été respectée et il n’y a pas eu de miracle pour Cindy qui ne disputait, elle, que son 4ème combat (3 gagnés, 1 perdu) après avoir commencé la boxe en 2006 et après une saison et demie d’interruption pour des problèmes familiaux ! C’était même mission impossible. Mais la représentante du club pugilistique de Carouge a voulu saisir sa chance. Elle a fait face à la Zurichoise avec beaucoup de volonté et un grand courage et il faut la féliciter pour ce résultat.

Les entraîneurs Silvio et Giorgio, ainsi que Macko qui l’a accompagnée dans les séances de footing, ne sont pas étrangers à ce beau parcours. Si Cindy ne se décourage pas, si elle poursuit sur cette lancée, il est à parier que d’ici la saison prochaine le titre national lui est promis.

Hélas, côté masculin, ce fut plus difficile pour David San Antonio et Christian Iovene qui n’ont pas passé le cap du premier tour le samedi 30 octobre à Villars-sur-Glâne. Malgré leurs qualités et les espoirs qu’ils ont déjà fait naître, ils ont été battus, David par Stefano Cirillo (Ring Star Vernier) et Christian par le très prometteur Davide Faraci (Box Ring Baden). Ce dernier est même devenu champion de Suisse une semaine plus tard en battant avant la limite le très bon Fribourgeois Steve Castella (abandon 2ème) !

B.Duboux

Grande réunion internationale au Bout-du-Monde :

Kinigamazi-Nagy et Sebihi-Bloyer à l’affiche

Prévus au programme de la grande soirée du samedi 6 novembre organisée au Bout-du-Monde par le Cercle des Sports de Genève à l’occasion de son centenaire, Patrick Kinigamazi et Sofiane Sebihi seront opposés en 6×3 respectivement au Hongrois Zsolt Nagy (25 ans) et au Français Yoann Bloyer (27 ans). Une étape supplémentaire sur la route d’une future consécration internationale pour les deux professionnels du CP Carouge.

Invaincu en 14 combats, Patrick (27 ans) reste sur une magnifique et convaincante victoire sur le Mexicain Salinas sacré récemment champion intercontinental WBC Espoirs. C’est dire les mérites du champion de Suisse des légers qui va se retrouver cette fois en super-plumes face à un très bon technicien de l’Est, très rapide mais dénué de puissance et dont le palmarès ne reflète pas forcément les qualités (33 combats, 15 succès).

En effet, Nagy (il fut médaillé de bronze en championnat d’Europe juniors) joue les mercenaires aux quatre coins de l’Europe. Après avoir donné du fil à retordre à l’excellent Portugais Joao Bento, il n’a pas perdu un seul de ses quinze derniers combats avant la limite, tout en affrontant les meilleurs Britanniques. Un avertissement pour Patrick qui aura besoin de sa meilleure condition physique afin de mettre la pression sur son adversaire et de l’empêcher de placer ses attaques en rafales.

Quant à Sofiane (31 ans), dont la force de frappe est redoutée loin à la ronde désormais (16 succès, dont 11 avant la limite), il n’est pas facile de lui trouver des adversaires. Grâce aux démarches de la société genevoise de promotion R2 Image & Events, le Breton Yoann Bloyer (27 ans) a accepté de relever le défi. Classé parmi les meilleurs mi-lourds français en activité, ce fausse-garde avance constamment. Il est courageux, résistant et solide mais plus technicien que frappeur. Une opposition de styles et un beau choc en perspective qui devrait combler le public genevois.

Après avoir fait match nul en Allemagne, en juillet 2009, avec l’espoir allemand Patrick Dobroschi (alors invaincu en 9 combats), Bloyer a livré son meilleur match (défaite aux points en 8 rounds) face à l’espoir français des super-moyens Christophe Rebrasse (14 succès, 1 nul, 1 défaite) en décembre 2009. Il reste cette saison sur deux succès face aux Lettons Romans Sevchenko (6×3), le 19 juin, et Andrejs Tolstihs, le 28 août (k.o. technique 3ème), sans oublier que le 30 janvier dernier il avait bien résisté en 8 rounds au solide Picard Tony Averlant dans son fief de St.Quentin.

On rappelle que l’événement de la soirée est le championnat du monde WBC Espoirs des super-moyens entre le Français Hugo Kaperski (23 ans, 14 combats, 13 succès) et l’Anglais Danny Butler (22 ans, 23 combats, 19 succès) et qu’un autre affrontement prometteur aura lieu en poids lourds entre le Français Johann Dehaupas (29 ans, 24 combats, 23 succès) et le Britannique Paul Butlin (34 ans, 24 combats, 12 succès).

Sans oublier que la journée du samedi 6 est consacrée aux demi-finales du championnat de Suisse amateurs et que celle du dimanche 7 est réservée aux finales.

Programme

Samedi 6 novembre :

Journée : demi-finales amateurs.

Soirée : 4 combats professionnels dont le championnat WBC Espoirs Kaperski-Butler.

Dimanche 7 novembre

Après-midi : finales du championnat de Suisse amateurs.

B. Duboux 25/10/10

Sofiane Sebihi Champion Intercontinental I.B.F.

Sebihi magnifique vainqueur de Belkacem

Bravo Sofiane !

A 31 ans, Sofiane Sebihi a magnifiquement relancé sa carrière en battant aux points Mohamed Belkacem à Genève à l’issue de six rounds d’une grande intensité. Un combat très dur et très éprouvant pour les deux adversaires qui ont comblé le public du Palladium. Très motivé et très offensif dès les premiers échanges, Sofiane a enlevé la décision à l’unanimité des trois juges (58-56 pour Pierre-Alain Schneeberger, Armin Bracher et Claudine Pascale). Il a signé à cette occasion son grand retour au premier plan par une performance très encourageante face à un rival de qualité et de niveau européen.

C’est sur le plan physique que Sebihi a créé la surprise, apparaissant très bien préparé par Giorgio Costantino alors que depuis deux mois la salle d’entraînement du Club pugilistique de Carouge est fermée en raison de travaux d’agrandissement. Un handicap dont Belkadem aurait bien aimé profiter mais le champion de Suisse des mi-lourds, trop prudent au début face à la redoutable force de frappe de Sofiane, a le plus souvent subi la pression du Carougeois. Touché de plein fouet par une droite au 3ème round, il a même flotté dangereusement et a passé un mauvais moment face au forcing de Sebihi qui a vainement cherché à en finir prématurément.

Malgré cette chaude alerte, Belkacem s’est bien repris. Plusieurs fois ses réactions furieuses, ses larges crochets des deux mains, parfois ses droites ont surpris et posé problème à Sofiane, trop découvert comme toujours mais qui n’a rien lâché, même au plus fort de la bataille. Dès la 4ème reprise, Momo est devenu de plus en plus entreprenant. Ses contres ont parfois fait passer le frisson parmi les spectateurs mais il a encaissé deux terribles droites de Sofiane, dont la deuxième à la tempe qui l’a déséquilibré et expédié au sol sans être compté à quelques secondes du gong.

La dernière reprise a donné lieu à un affrontement furieux, les deux rivaux se rendant coup pour coup. Mais à l’addition, c’est encore Sofiane qui a touché le plus souvent, notamment par une gauche de plein fouet qui lui a permis de terminer le match à son avantage. Un match épique, poignant. Une nouvelle fois Sofiane Sebihi, qui a manqué un peu de précision dans les moments décisifs, a impressionné par sa puissance des deux bras et sa volonté destructrice alors que Momo Belkacem doit à sa garde serrée et hermétique d’avoir évité le pire.

Sofiane Sebihi compte désormais 16 victoires dont 11 avant la limite, 2 défaites, Mohamed Belkacem 17 succès, 1 nul, 3 défaites.

Côté des amateurs, le jeune Christian Iovene, autre représentant du CP Carouge a obtenu le match nul en -75 kg (3×2) avec Romeo Cini (Boxing club Genève). A relever la très belle performance du prometteur Bruno Tavares (Villars-sur-Glâne), vainqueur aux points (3-0) du vice-champion de Bosnie Alem Begic, venu tout exprès d’Allemagne.

Résultat.- Professionnels, mi-lourds (6×3) : Sofiane Sebihi (Alg/CP Carouge, 78,800 kg) bat Mohamed Belkacem (Alg/Sui/Boxing kings Berne, 78,800 kg) aux points (58-56 pour les trois juges).

Ils ont dit :

Sofiane Sebihi : « Ca n’a pas été facile de préparer ce combat car, avec Giorgio, on a dû s’entraîner à gauche à droite, à l’extérieur. Momo a été un adversaire très dur. Je le savais car on vient presque de la même région, en Algérie, et on se connaît bien. Il a boxé avec une garde très fermée et je n’ai pas réussi à faire entrer mes coups. J’ai travaillé en bas pour ensuite tenter de le toucher en haut mais il était très bien protégé. Au troisième round, il a failli tomber, mais bon… Je suis fier, c’est une jolie victoire pour moi face au champion de Suisse. »

Mohamed Belkacem : « J’ai commencé prudemment, trop, car avec Bruno Arati on pensait que Sofiane ne tiendrait pas le rythme ni le choc longtemps. Ca a été une erreur. Je l’ai aussi pas mal touché mais je n’ai pas su enchaîner. Trop de coups isolés. Avec Sofiane, on est partant pour une revanche, avec cette fois-ci le titre de champion de Suisse en jeu. »

Avis aux organisateurs !

Bertrand Duboux

Sebihi-Belkacem au Palladium :

Un duel de titans : telle se présente l’affiche du gala qu’organise pour ses soixante années d’existence le Boxing club de Genève jeudi 14 octobre prochain au Palladium. D’un côté le frappeur Sofiane Sebihi (15 succès dont 11 avant la limite ! 2 défaites), de l’autre Mohamed Belkacem (17 succès, 1 nul, 2 défaites), deux des meilleurs professionnels actuels de Suisse engagés dans un affrontement à quitte ou double. Un gros défi qui ne sera pas sans conséquences pour chacun des deux adversaires de retour tous deux au premier plan après une douloureuse défaite par k.o. en 2009 !

D’origine algérienne, Sebihi et Belkacem (31 ans chacun) véhiculaient beaucoup d’espoirs sur leur nom, le premier sous les couleurs du Club pugilistique de Carouge, le second sous celles du Boxing Kings de Berne, avant que leur carrière ne connaisse un coup d’arrêt brutal et spectaculaire. Le 14 février 2009, sous les yeux du public carougeois ébahi, Sebihi, qui cumulait les victoires avant la limite, avait en effet subi un k.o. poignant au 1er round face au Belge Selini alors que le 26 décembre 2009, à Berne, Belkacem avait échoué dramatiquement à la 10ème reprise pour le titre européen EE-EU (pays européens non membres de l’Union européenne) face au Biélorusse Aripgadjiev.

Après une longue période de récupération et de remise en question, Sebihi et Belkacem ont décidé de poursuivre leur carrière. Sebihi a gagné le 3 juin dernier son combat de rentrée par k.o. technique au 2ème round face au Letton Kukulis et le 12 juin, à Vevey, Belkacem a battu le Tchèque Remen par k.o. technique au 4ème round. Réinstallés dans leur rôle, tous deux se retrouvent désormais face à face pour un combat de prestige (6×3) qui s’annonce explosif.

Avant son échec, la redoutable frappe des deux mains de Sofiane Sebihi (1m83) était un argument massue et suffisait à lui ouvrir le chemin du succès. Face à Selini, mal concentré, il avait toutefois connu une terrible désillusion et plongé dans le désespoir son entraineur Giorgio Costantino et son manager Silvio Chanton. Sa propension à trop se présenter de face et une garde trop basse et trop ouverte n’avaient pas échappé au puncheur belge après seulement 1’30 de combat. Reste à savoir si Sebihi, de retour après plus d’une année d’interruption, a retrouvé tous ses moyens et la même motivation qu’auparavant et, la salle d’entraînement du CP Carouge étant actuellement inutilisable en raison de travaux d’agrandissement, s’il est au bénéfice d’une préparation physique suffisante pour lui permettre d’exprimer tout son potentiel et toutes ses qualités face à un rival qui ne permet pas le moindre relâchement.

Formé à Villars-sur-Glâne par Roberto Quaranta, comme Yves Studer, puis expatrié à Berne pour les besoins de l’entraînement, Mohamed Belkacem (1m80) est, lui, devenu champion de Suisse des mi-lourds en août 2009 aux dépens de Haki Ajdarevic (k.o. technique 8ème). Un titre mérité qui couronne un athlète très complet, au bénéfice d’une très belle technique et d’une frappe précise et efficace (8 succès sur 17 avant la limite). Très souple, Momo Belkacem délivre des uppercuts redoutables et sait serrer la garde et les dents lorsque le danger se précise. S’il n’a pas pu réaliser son rêve de s’approprier un titre EBU, il n’en reste pas moins un combattant de très bon niveau européen.

Un combat qui promet de faire des étincelles, qui s’annonce comme le plus prometteur de l’année pour la boxe helvétique mais un combat à risques pour chacun des deux adversaire quant à leur avenir sur le ring compte-tenu de leur âge, de leur parcours et des possibilités qui s’offrent à eux sur le plan sportif et financier.

Président du Boxing club de Genève, Aristide Martin et ses collaborateurs ont mis sur pied pour l’occasion un programme alléchant et varié, avec une douzaine de combats d’amateurs et des exhibitions.

Bertrand Duboux

Avis :

Grand événement pour le club CPC de Carouge !

Notre grand champion Patrick Kinigamazi a le privilège de poser le puck d’ouverture du match Servette vs Fribourg ce samedi 18 septembre 2010. Encore une fois un de nos champions nous représente et on espère que l’image de notre Club continuera à être reconnu comme un des clubs le plus connu de la boxe actuelle en Suisse.

SALLE PROVISOIRE OUVERTE DES SEPTEMBRE A LA TAMBOURINE.

Des précisions concernant l’adresse de la salle à la rue de la Tambourine.

Depuis notre ancienne salle de sport en plein chantier, il faut revenir en arrière jusqu’au premier stop et tourner à gauche dans la Rue Baylon. Ensuite prendre la deuxième route sur la gauche et aller jusqu’au feu.

Au feu tourner à gauche sur la Route de Saint-Julien et aller jusqu’au Rondeau de Carouge et tourner à droite sur la Route de Drize. Ensuite prendre la présélection qui permet de tourner à gauche sur la Route de Troinex.

Tout droit et tourner dans la deuxième rue à gauche : Chemin Vert.

L’entrée de la salle de la Tambourine est à votre gauche sur le Chemin Vert après les immeubles locatifs et la porte sera ouverte à partir de 17h.30 par Monsieur Silvio Chanton.

Deux titres pour le CPC aux championnats romands

A l’occasion des championnats romands, aux Galeries du Rivage, à Vevey, le CP Carouge-Genève avait engagé quatre de ses licenciés et deux d’entre eux ont été sacrés. Après une série de défaites mortifiante, le jeune Christian Iovene (18 ans) a obtenu le titre en 69 kg aux points (16-14) face à David Favre (BC Neuchâtel) et le talentueux David San Antonio a confirmé ses qualités en battant Robert Barbezat (BC Neuchâtel) aux points (12-10). Bravo à tous deux.
Durant cet important week-end de boxe, on a aussi vécu et apprécié le retour sur le ring, après deux ans d’interruption et de voyages à l’étranger, du très talentueux poids lourd valaisan Benoit Huber (club sédunois de boxe), double champion de Suisse junior et amateur. Le samedi, à Martigny, après avoir repris l’entraînement depuis trois mois seulement, il battait par k.o. technique au 2ème round le Fribourgeois Stéphane Oberson (BC Châtel-St.Denis) après l’avoir secoué durement d’un terrible crochet du gauche. Puis le dimanche, malgré une douloureuse blessure au coude droit récoltée la veille, il s’offrait le titre de champion romand en déclassant le Genevois David Pham Kai (Esquive Genève) par k.o. technique au 1er round après l’avoir envoyé une première fois au tapis sur un crochet du gauche et l’avoir ensuite soumis à un véritable traitement de choc ! A 23 ans, Benoit Huber prend le chemin d’un retour très attendu au premier plan mais sa progression et son avènement sont suspendus à problème de main droite (articulation très douloureuse) qui le handicape sérieusement. Qu’en sera-t-il lorsqu’il sera à cent pour cent ?

BD/12.6.10

Bossel échoue face à Pitteloud pour le titre des poids coq

Grosse désillusion à Martigny pour Bertrand Bossel battu par son copain valaisan Benjamin Pitteloud (k.o. technique à l’appel du 8ème round) pour le titre national des poids coq. A 33 ans, Bosko visait cette consécration pour couronner sa carrière avant de tirer éventuellement sa révérence. Hélas, une blessure à l’oeil gauche a ruiné ses espoirs et ceux de son entourage, Après Turelli, qui avait fait match nul avec le Tessinois Gashi le 13 février dernier, c’est aussi une nouvelle frustration pour l’entraîneur Giorgio Costantino et le manager Silvio Chanton ainsi que pour le CP Carouge-Genève.
Pour la première fois depuis soixante et un ans, la Suisse a retrouvé un champion professionnel des poids coq à l’issue d’un combat magnifique d’intensité et qui aurait mérité plus que les 450 spectateurs présents dans la salle du Bourg. Pitteloud (28 ans) prend ainsi la succession, au palmarès de la catégorie, du célèbre Genevois Calistro Etter, neuf fois titré entre 1941 et 1949.
Bien préparé physiquement, magnifiquement dirigé par son entraîneur Ramon Garcia, Pitteloud a livré un combat tout d’intelligence face à un adversaire qu’il connaissait bien comme sparring-partner d’entraînement. Ses contres fulgurants des deux mains ont été un problème insoluble pour Bossel, souvent touché de plein fouet par des séries droite-gauche-crochet. Blessé de surcroît dès le premier round à l’arcade et à l’œil gauche, Bossel a vu sa blessure s’aggraver au fil des minutes et sagement Giorgio a choisi de l’empêcher de repartir au combat après la septième reprise achevée dans la douleur.
Bossel a fait le combat et Pitteloud l’a gagné. Un dénouement prévisible dès lors que Bossel ne parvenait pas à prendre l’ascendant malgré une pression constante sur le plan physique. Cette débauche d’énergie ne fut pas suffisante. Au contraire, elle l’exposa aux coups de Pitteloud, plus précis et plus rapide dans ses enchaînements, avant de rompre et d’obliger Bossel à avancer constamment.
Grâce à cette nouvelle victoire, la onzième en douze combats, Benjamin Pitteloud a incontestablement franchi un palier. Parfaitement maître de sa technique, il a confirmé qu’il est en très nets progrès et qu’il a désormais atteint le niveau international. Il n’est pourtant pas certain qu’il poursuive sa belle aventure, trop accaparé par ses activités professionnelles (il est patron d’une entreprise d’arboriculture à Bex).
Quant à Bertrand Bossel, il a prouvé une nouvelle fois qu’il avait du cœur et un courage hors du commun. Hélas, il y a trop de lacunes dans son bagage technique et pas suffisamment de vitesse d’exécution dans ses attaques pour espérer plus qu’il n’a réussi lors de ses deux derniers combats,. Une immense déception pour le petit Fribourgeois, qui n’avait peut-être pas récupéré de son dur affrontement avec le Français Jérôme Thomas pour le titre WBC Méditerrannée, en avril dernier, à St.Quentin, et qui a sans doute disputé vendredi soir à Martigny le dernier combat de sa carrière.
Au moment de l’arrêt du match, les trois juges alémaniques avaient 100-94, 99-95 et 98-96 pour Pitteloud.

Ils ont dit

Benjamin Pitteloud : « Ce n’est pas une surprise ! On savait ce qu’on faisait en acceptant ce combat. Bossel, je le connais bien. Il avance constamment. J’ai travaillé dur à l’entraînement pour faire des progrès mais je ne sais pas si je vais continuer. La boxe ne nourrit pas son homme. Ce serait bien de finir sur ce titre national »

Ramon Garcia (entraîneur du BC Martigny) : « Après les 2-3 premiers rounds, j’ai dit à Benjamin qu’il fallait ralentir la cadence sinon on allait à la catastrophe. C’est ce qui a peut-être donné l’impression que Bossel revenait dans le combat. Mais ensuite Benjamin a remis la « compresse » et là j’ai senti ce c’était gagné, que Bossel n’allait pas y arriver ».

Bertrand Bossel : « Ce n’est pas ce que je voulais offrir à mon entraîneur, Giorgio Costantino. J’ai fait tout faux. J’ai boxé à contre-temps. Dès le début, j’ai senti que je n’étais pas dans le match. Fait ch…. »

Giorgio Costantino (entraîneur du CP Carouge) : « Il fallait l’arrêter car il ne voyait plus rien, il prenait des coups inutilement. La santé, d’abord. Je ne comprends pas pourquoi sur le ring Bertrand n’arrive pas à délivrer ses coups comme il le fait à l’entraînement. Il est bloqué. Il laisse trop de facilité à l’adversaire. Il n’y aura pas de revanche. C’est fini pour lui, dommage car c’est un athlète exemplaire »

Résultats de la soirée :
Professionnels : Championnat de Suisse des poids coq (10×3) : Benjamin Pitteloud (BC Martigny, 52,300 kg) bat Bertrand Bossel (CP Carouge, 53,000 kg) k.o. technique 8ème round.
Filles : poids welters (65 kg) : Solange Bocquet (BC Châtel-St.Denis) bat Daria Albers (Hambourg) aux points.

B.Duboux/12.6.10

Kinigamazi et Sebihi beaux vainqueurs

Une nouvelle fois la salle des Fêtes a vibré aux performances de Patrick Kinigamazi et Sofiane Sebihi, tous deux vainqueurs en beauté du Mexicain Argel Salinas (points 10) et du Letton Martins Kukulis (ko technique 2ème). Elle a aussi apprécié en fin de soirée la revanche entre Guillaume Frénois et le jeune Letton Jevgenijs Kirillovs (21 ans) qui a permis à l’espoir français, vainqueur aux points en 6 rounds, de demeurer invaincu en 19 combats.
Pour Sebihi, ce retour sur le ring après son douloureux échec de février 2009, n’a pas été facile. On le redoutait même après une si longue interrupton et face à un adversaire expérimenté et solide. Bousculé dès le 1er round, et surpris même par la fougue de Kukulis, Sofiane a dû vite se reprendre sous peine de connaître une nouvelle mésaventure. Mais dès la 2ème reprise, il a fait parler sa force de frappe pour ajouter une nouvelle victoire avant la limite à son palmarès après avoir infligé trois knock down au Balte sur des crochets au foie.
Un succès bienvenu qui relance la carrière de Sofiane, lequel compte désormais 15 victoires (dont 11 avant la limite) et 2 défaites. Mais il reste à travailler encore et toujours afin de gommer certains défauts qui pourraient freiner sa progression, notamment une garde trop ouverte et trop basse. Mais le plus important est fait : Sofiane est reparti et à lui de gérer son avenir sur le ring.
Le combat Kinigamazi-Salinas fut un régal du début à la fin. Patrick est à féliciter pour le rythme qu’il a imposé, pour la magnifique démonstration qu’il a réussie face à un rival coriace, à la frappe lourde et constamment offensif et dangereux. Le champion de Suisse, touché au coin de l’œil gauche dès le 1er round, a imposé sa vitesse, sa condition phyisique. Il fallait ça pour stopper le Mexicain qui n’a jamais plié sous les attaques en rafale de Kinigamazi, lequel a réussi le plus beau combat de sa carrière. Le plus difficile aussi en raison de la qualité de l’opposition.
Jamais Salinas n’a lâché son os. Parfois saoûlé et débordé en vitesse par les contres de Patrick, il a tenu le choc jusqu’au bout, imposant même dans les dernières reprises un corps-à-corps furieux. En plusieurs occasions, Patrick a dû serrer les dents mais sa mobilité, sa boxe plus complète et plus variée, ses séries, ses remises lui ont permis de franchir incontestablement un palier important dans sa carrière. Il sait aujourd’hui où il se situe sur le plan international. Il est juste dommage que son punch ne soit pas à la hauteur de ses autres qualités, sinon le Graal lui serait sans doute promis. Mais bravo Patrick pour ce match sensationnel et vivement que tu obtiennes cette naturalisation que tout le monde attend avec impatience !
Chez les jeunes, Christian Iovene (CPC, 69 kg) a perdu face à Aadem Ajdari (Boxing Genève) mais il ne doit pas se décourager. L’avenir lui appartient car il a du cœur, du tempérament et le reste il peut le travailler à l’entraînement. En 90 kg, premier succès de Louis Gaillard devant Mohamed Makhlouf (Belfort). Gaillard a montré des qualités qui doivent l’encourager à continuer, comme David San Antonio (66 kg), beau vainqueur, et convaincant une fois de plus, de Daniel Tyson (Boxing Genève).
Une bien belle soirée, en attendant notre prochaine échéance à Carouge, le vendredi 1er octobre 2010.

BD/4.6.10

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