Sacré champion de Suisse professionnel des super-légers (63,503 kg) le 7 avril à Berne (KO 2ème sur le Biennois Mouafo), Bryan Fanga se voit offrir une nouvelle opportunité de briller devant le public alémanique en affrontant, le 7 octobre, à Bâle cette fois, l’Argovien Andranyk Hakobyan pour le titre national des welters (66,678 kg), actuellement vacant après le retrait du Tessinois Ricardo Silva. Un match loin de Carouge et de ses bases habituelles et pour lequel il ne part pas favori face à un adversaire expérimenté (34 ans) qui totalise vingt combats et une seule défaite (17-1-22) et qui aura le soutien du public.
Le risque d’un handicap est donc bien réel pour le camp carougeois, qui dénonce le röstigraben et certaines rivalités entre les régions qui existent de longue date au sein de la boxe helvétique. A Fanga donc de faire le nécessaire pour se mettre à l’abri de toute mauvaise surprise, et d’ajouter une nouvelle ligne à un palmarès qui commence à s’étoffer (8-1-1) et qui le place parmi les meilleurs pros du pays. Mais il va évoluer dans une catégorie qui n’est pas la sienne habituellement, et nul ne sait qu’elles en seront les conséquences ?
Pour Fanga (28 ans), il s’agit d’un nouveau challenge qui doit permettre de confirmer ses progrès. Sa tâche ne sera pas facile face à un adversaire qui a du métier mais pas forcément des qualités exceptionnelles. On l’a vu lors de son affrontement, en juin 2019 à Berne, avec Ricardo Silva qui détenait le titre des welters depuis 2016. Un match pitoyable, sans aucun moment fort et un verdict nul qui traduit bien la frustration du public ce soir-là !
Auparavant, en novembre 2017, à Genève, Hakobyan avait obtenu le titre des super-légers face à un autre Carougeois, Cédric Kassongo, battu de justesse (2 juges à 1). Ce dernier l’avait envoyé au tapis au 2ème round déjà, mais n’avait pas su profiter jusqu’au bout de sa supériorité technique, hélas ! Fanga fera-t-il mieux que Kassongo ?
Si le match se dispute sur le plan technique, on aura du mal, mais si l’on va sur le terrain physique, Bryan a une chance de revenir à Genève avec un deuxième titre national, ce qui ne s’est jamais vu et ce qui serait un réel exploit ! explique Patrick Kinigamazi, qui coache Fanga avec les entraîneurs Giorgio Costantino et Christophe Rime.
Bertrand Duboux, 31.8.2023