Bryan Fanga se prépare pour remettre son titre en jeu.
Six mois après son magnifique combat face au double champion de France et challenger EBU Walid Ouizza pour la ceinture WBC francophone, Bryan Fanga (11-2-1) a pris conscience de ses possibilités. Certes, le champion de Suisse a perdu de peu aux points, mais il s’est élevé au niveau de son adversaire et son comportement sur le ring témoigne des progrès réalisés depuis ses débuts professionnels, en juin 2021. Quintze combats plus tard, le voici en route pour faire partie de l’élite européenne comme son vainqueur de Charleville-Mézières qui a dû s’accrocher aux branches pour obtenir le verdict en sa faveur à l’issue des dix rounds.
Désormais la roue est en train de tourner pour le super-léger carougeois. Très en confiance, discipliné, Bryan poursuit sa progression et se prépare intensément pour remettre en jeu son titre national le 26 décembre à Berne face au Biennois Christopher Mouafo, qu’il avait battu par ko au 2ème round en juin 2023. Auparavant, il lui faudra gagner son combat de rentrée le 23 novembre à la salle des fêtes de Carouge face à l’expérimenté Hispano-dominicain Rodrigo Labre (7-9-0). Une échéance à ne pas sous-estimer, de façon à éviter de se prendre les pieds dans le tapis !
Boosté par Giorgio Costantino, son entraîneur de toujours, Fanga (29 ans) est conscient que son avenir sur le ring est toujours devant lui. Bien préparé physiquement, bien armé techniquement, il s’appuie désormais sur un mental solide qui doit lui permettre de bousculer les obstacles, même les plus difficiles. Un exemple à suivre pour l’autre pépite du CPC, le prometteur Yves Tazi avec qui il partage ses séances d’entraînement.
A 31 ans, Yves Tazi - malgré un comportement un peu dilettante - est toujours considéré comme un espoir après avoir laissé filer quatre années pour diverses raisons (rupture du tendon d’Achille, crise du covid, démotivation, surpoids, etc). Depuis son retour au CP Carouge, début 2023, et son passage chez les professionnels, il a aligné 6 succès d’affilée. Désormais il lui faut franchir un palier pour confirmer à l’étage supérieur ses magnifiques qualités techniques et surtout cette frappe sèche qui lui permet de conclure pratiquement toujours avant la limite. S’il montrait plus de rigueur et parvenait à descendre à 63 kg, il optimiserait son formidable potentiel et serait assurément encore plus redoutable.
C’est un peu le même chemin qu’a suivi le Français d’origine sénégalaise Henri Manga, professionnel depuis 2021 à Annemasse. Malgré 6 combats, 6 succès, il a mis sa carrière en veille à fin 2022, car il s’estimait insuffisamment porté et soutenu par ses entraîneurs haut-savoyards. Venu au CP Carouge, il y a trouvé un souffle nouveau, et désormais il repart au combat la fleur au fusil !
Quant à Anaïs Kistler (3-3-0), elle entretient toujours cette petite flamme qui la pousse à défier la médecine (elle souffre du cancer de la tyrhoïde) pour assouvir sa passion. Professionnelle depuis 2021, elle a connu des hauts et des bas en raison de ses lourds traitements contre la maladie, et ses mérites sont immenses. Une nouvelle fois, à près de 36 ans, elle a décidé de poursuivre la compétition et ne ménage pas sa peine, entre son activité d’infirmière à domicile et son entraînement, pour briller devant le public carougeois. Son adversaire sera la Tchèque Jenifer Joklova (1-1-0).
Enfin, bonne nouvelle pour la boxe romande, la décision du jeune lausannois Félix Meier (20 ans) de passer chez les professionnels, après une carrière amateur qui en a fait l’un des espoirs suisses (30-11-0). Depuis 2018, il a trusté tous les titres nationaux (cadet, junior, jeunesse, élite), et désormais il a choisi de se lancer dans une nouvelle aventure.
Sept combats amateurs sont aussi au programme, avec les meilleurs éléments du CP Carouge, ainsi que le spectaculaire poids lourd du BC Fribourg Thomas Mboua (14-1-0), assurément l’une des attractions de la soirée.