J’ai hâte de remonter sur le ring !
A l’aube de son 36ème anniversaire, Anaïs Kistler (3-3-0) ne désarme pas. Mieux, même, elle apparaît plus motivée que jamais pour reprendre la compétition, samedi 23 novembre, à la salle des fêtes de Carouge, face à la Slovaque Jenifer Joklova (1-1-0), et en compagnie de ses camarades de club Bryan Fanga, Yves Tazi, Henri Manga et le néo-pro lausannois Félix Meier. Une soirée de gala, avec repas aux tables, et au profit de la Fondation Clair-Bois pour handicapés.
- Il y a longtemps que je n’ai pas ressenti une aussi bonne énergie ! dit-elle. J’ai hâte de remonter sur le ring et j’ai envie de boxer. Je suis contente de mes sensations. C’est un sentiment très positif.
Sept mois après sa défaite aux points (1-2), à Fribourg, face à la solide Hollandaise Tessa van Stenus, à la frappe lourde, la revoici au cœur de l’actualité. Un retour attendu pour la Neuchâteloise d’origine, Lausannoise d’adoption et Carougeoise de cœur, qui doit confirmer des progrès en compétition pour justifier les ambitions européennes qu’elle nourrit toujours.
Professionnelle depuis 2021, battante au grand cœur, avec une résistance phénoménale et des mérites immenses, Anaïs a connu des hauts et des bas en raison de graves ennuis de santé et de lourds traitements qui ont hypothéqué sa carrière. Mais sa volonté est plus forte que ses problèmes. Son handicap reste qu’elle a du mal à se libérer des habitudes de sa période amateur (5 x championne de Suisse), et qu’elle a trop tendance à s’exposer aux coups de l’adversaire, emportée par son tempérament. Un réflexe à éliminer absolument, sous peine de passer à côté d’une réussite avec laquelle elle flirte, sans pouvoir la concrétiser comme elle le souhaiterait.
- J’aurais dû boxer en juin, mais il y a eu un problème d’agenda. Et puis j’ai eu pas mal d’examens médicaux, fin août-début septembre. Maintenant ça va. Je repars de plus belle, c’est le but.
En parallèle à la boxe, Anaïs est aussi infirmière à domicile, longtemps attachée au CMS de Cully. Désormais elle œuvre à La Côte, mais en privé, avec des horaires un peu différents.
- Quand je travaille, c’est par bloc, soit une semaine à fond, ce qui me permet de courir le matin. Ensuite j’ai de longues périodes de récupération, et je peux m’entraîner deux fois par jour, ce qui est plus agréable. Avec cette nouvelle organisation, je n’arrive pas à m’entraîner plus, mais je peux mieux récupérer, décompresser en prévision des combats.
Toujours tournée vers l’avenir, elle consent à de réels sacrifices pour assouvir sa passion. Rien n’est trop lourd pour arriver à ses fins. Après cette longue pause estivale et malgré les contraintes, le plaisir est toujours là.
- Cet été je suis allée en Angleterre pour y faire du sparring. Puis j’ai repris l’entraînement avec Christophe Rime et Giorgio Costantino. J’ai déjà envie d’être sur le ring. Début 2025, j’aimerais aller chercher une ceinture européenne. On va en discuter avec mes entraîneurs, mais j’ai vraiment envie.