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A 37 ans, et après huit mois de repos forcé dû au Covid-19, Patrick Kinigamazi a repris l’entraînement avec une détermination farouche, motivé comme jamais par la perspective de disputer, le 6 novembre à Rome, le championnat du monde IBO des super-plume face à l’espoir italien invaincu Mickael Magnesi (17-0-0). Un nouveau défi dans la carrière du professionnel genevois (32 succès, 2 défaites), déjà détenteur du titre  WBF (58,967 kg) depuis trois saisons.

Sur les dix-sept catégories de poids de la boxe professionnelle, sept titres IBO sont actuellement vacants, dont celui des super-plume. Une opportunité offerte à Kinigamazi de franchir un nouveau palier dans la hiérarchie mondiale. Pour la boxe suisse, il s’agit de l’événement de l’année, même s’il aura lieu à l’étranger. Depuis Mauro Martelli dans les années 1987-88, et malgré les magnifiques performances d’Yves Studer et Yoann Kongolo, tous deux champions EBU-EE, aucun licencié de Swiss Boxing n’a jamais évolué à un niveau international aussi élevé, avec une réelle possiblité de succès.

Bien armé sur le plan psychologique, au bénéfice d’un mental sans faille, la perle noire du Club Pugilistique Carouge a déjà prouvé qu’elle est capable de se sublimer dans les grandes occasions, comme lorsque Patrick a conquis le titre WBF face à l’Argentin Farias, ou lorsqu’il l’a défendu face au Nicaraguayen Blanco, à l’Ecossais McCorry et surtout face au redoutable Tchèque Martin Parlagi, en juin 2019. Des performances qui témoignent de sa capacité de résistance et de sa faculté à maîtriser toutes les situations.

Après quinze années de compétition, Kinigamazi est prêt à relever tous les défis, même les plus risqués. Sollicité par le clan italien sans doute parce qu’il ne totalise que peu de succès avant la limite (cinq), il est tout à fait capable de créer la surprise. Sans être un puncheur, il a néanmoins réussi à se construire un palmarès remarquable, grâce à une bonne technique et surtout une condition physique exceptionnelle. Des atouts importants qui donnent du poids à son expérience du ring.

Peu à l’aise face à des boxeurs fuyants. Kinigamazi préfère des adversaires offensifs, qui rentrent dedans, comme Magnesi. Il devra toutefois être prudent face à la puissance de ce dernier, se montrer précis dans ses frappes et enchaîner les séries pour déstabiliser et stopper le jeune Italien (25 ans). Un choc de générations qui promet de faire des étincelles !

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